Ferrari a déposé un brevet qui décrit une plateforme 100 % électrique, très probablement celle d’une GT prévue pour 2025. Comme Porsche, le constructeur italien s’oriente vers un groupe motopropulseur à 4 moteurs pour piloter indépendamment chacune des roues.
S’il y a bien un constructeur qui est longtemps resté farouchement opposé à la production de voitures électriques, c’est Ferrari. Une hérésie selon son président Sergio Marchionne qui déclarait encore en 2016 « qu’il faudrait d’abord lui tirer dessus » avant de voir une Ferrari électrique. Pourtant la marque commence doucement à se tourner vers le marché des véhicules électriques depuis l’arrivée de Louis Camilleri à sa tête.
Motivé par le succès de Porsche et de Tesla, le constructeur italien a ainsi lancé la SF90 Stradale l’année dernière, un premier véhicule hybride doté d’un V8 4 L et de trois moteurs électriques pour développer un total de 986 chevaux. L’étape suivante consiste bien sûr à concevoir un modèle 100 % électrique. À en croire le brevet découvert par CleanTechnica, les ingénieurs de Ferrari travaillent sur une plateforme électrique similaire à celle que Porsche développe actuellement.
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Ferrari conçoit une plateforme de voiture électrique à 4 moteurs
Pour produire son premier véhicule électrique, Ferrari doit d’abord disposer de sa propre plateforme. Le brevet détaille l’architecture d’une GT 100 % électrique avec un long capot et un pont court similaire à la 812 Superfast de 2017. Elle serait dotée de 4 moteurs électriques indépendants pour entrainer chacune de ses roues. Le document décrit « un véhicule routier à propulsion électrique comprenant quatre roues motrices et quatre machines électriques réversibles, chacune étant mécaniquement entièrement indépendante des autres machines électriques et ayant un arbre directement relié à une roue motrice correspondante ».
Le véhicule pourrait donc tourner sans avancer, de la même manière qu’un char d’assaut lorsque ses chenilles tournent en sens contraire. Le dispositif assurera en tout cas une bien meilleure tenue de route en adaptant en temps réel la puissance délivrée sur chacune des roues. C’est d’ailleurs la stratégie de Porsche qui travaille aussi sur un système de propulsion électrique à quatre moteurs.
Il faudra malheureusement attendre encore quelques années avant de découvrir la première Ferrari 100 % électrique. Selon Louis Camilleri, la technologie n’est pas encore suffisamment performante. En novembre dernier, il déclarait dans les colonnes de Reuters qu’elle souffrait encore « de problèmes importants en termes d’autonomie et de vitesse de rechargement ». Il estime que la première Ferrari 100% électrique ne verra le jour qu’à partir de 2025.
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Source : CleanTechnica