Pour protester contre le projet de loi C-18 au Canada, Facebook prévient qu’il pourrait bloquer le partage des contenus d’actualité sur sa plateforme. Les utilisateurs ne pourraient donc plus partager d’articles entre eux.
Au Canada, le projet de loi C-18 vise à faire payer les géants du web pour les contenus d’actualité. Concrètement, ils devraient partager une partie de leurs recettes tirées du partage de contenu journalistique avec les médias canadiens. L’Australie avait adopté une législation similaire l’année dernière et Facebook avait alors bloqué certains contenus d’actualité pour protester. Désormais, Facebook menace une nouvelle fois de bloquer tout partage de contenus d’actualité sur sa plateforme au Canada.
La Loi sur les nouvelles en ligne veut assurer « un partage équitable des revenus entre les plateformes numériques et les médias d’information ». Cependant, Meta refuse catégoriquement ce projet de loi qui défie « la logique du fonctionnement de Facebook ». La société de Mark Zuckerberg prévient donc de « la possibilité que nous soyons forcés de reconsidérer l’autorisation du partage de contenu de nouvelles au Canada ». D’ailleurs, un million d’identifiants Facebook ont été dérobés par des centaines d’applications du Play Store et de l’App Store.
Les articles représentent moins de 3 % du fil d’actualité de Facebook
Dans un communiqué partagé sur son site, Meta explique ses raisons de protester contre le projet de loi canadien. La société précise notamment que les liens vers des articles d’actualité représentent moins de 3 % de ce que les utilisateurs voient dans leur fil d’actualité. Le contenu journalistique ne représente donc pas une part importante de ce qui est partagé sur Facebook.
Selon Meta qui souffre d’un métavers vide et triste, le projet de loi C-18 affirme à tort qu’elle « bénéficie injustement de sa relation avec les éditeurs ». D’ailleurs, Meta n’est pas la seule société impactée par le projet de loi. Cela concerne aussi Google qui devra partager ses revenus avec les éditeurs d’où proviennent les actualités si cette loi entre en vigueur.
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Le partage des contenus d’actualité n’est pas une source importante de revenus pour Meta
Meta affirme également que le contenu d’actualité n’est pas « une source importante de revenus pour notre entreprise ». Selon elle, les médias canadiens profitent de Facebook et non l’inverse. Ils se servent notamment des stories pour générer des clics et gagner en visibilité. Au mois de mai, Meta avait révélé que les médias certifiés canadiens avaient eu plus de 1,9 milliard de clics en seulement 12 mois, ce qui représentait environ 230 millions de dollars canadiens.
Enfin, Google proteste aussi de son côté contre le projet de loi. Le géant du web a affirmé que le projet de loi « rendra plus difficile pour les Canadiens de trouver et de partager des informations fiables et disant autorité en ligne ». Selon lui, les éditeurs profitent également du trafic généré via Google.
Source : The Verge