Création (4 février 2004)
C’est en octobre 2003 que l’ancêtre de Facebook, alors nommé Facemash, est créé par un étudiant du campus de l’Université de Harvard du nom de Mark Zuckerberg, aidé de quelques camarades de classe. Le site est alors utilisé pour comparer les étudiants du campus de Harvard en se basant sur une photo de chacun d’eux.
Évidemment, le concept va rapidement évoluer, et si ce premier projet va rapidement être fermé par l’Université, à servira de base à ce qui deviendra quelques semaines plus tard TheFacebook.com, lancé au mois de février 2004. Lors de son lancement, le site est alors limité aux étudiants de Harvard, puis va progressivement s’ouvrir à d’autres universités à travers les États-Unis, puis dans d’autres pays, et enfin à n’importe quelle personne, universitaire ou non.
Les premières pubs (avril 2004)
Quelques mois après le lancement de son site, Mark Zuckerberg réalise que celui-ci est victime de son propre succès, et que les coûts des serveurs sont de plus en plus élevés. La décision est d’abord prise par son compagnon Eduardo Saverin, qui passera quelques petits contrats publicitaires afin de couvrir les frais de fonctionnement du site dès le mois d’avril 2004.
Si ces publicités étaient originellement orientées de manière large vers les étudiants et présentées sous forme de bannière sur le côté du site, elles ont quelque peu changées depuis. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus ciblées, au cas par cas, vers les utilisateurs, au point que de nombreuses associations ont dénoncé des manquements au respect de la vie privée de la part du site.
Les inscriptions ouvertes au public (26 septembre 2006)
Lors de ses premières années, Facebook était uniquement destiné aux étudiants, et l’inscription ne pouvait se faire qu’en utilisant une adresse mail émise par une université reconnue par le site. Mais cela posait deux problèmes : une audience limitée de fait sur le site, et le fait qu’une personne ne puisse pas inviter ses propres amis sur le site. Ainsi, après avoir lancé un système d’invitation, Facebook a sauté le pas en ouvrant l’inscription à son site à tous les internautes.
Cette opération n’était toutefois pas sans limite, puisqu’il faut avoir au minimum 13 ans pour pouvoir créer un compte sur le site, et évidemment disposer d’une adresse mail. La simple levée de cette restriction a évidemment boosté considérablement les inscriptions sur le site, qui compte aujourd’hui plus d’un milliard d’inscrits.
Arrivée en France (10 mars 2008)
Pendant longtemps réservé aux seuls étudiants d’université, Facebook s’est ouvert au grand public fin septembre 2006, permettant à toute personne de plus de 13 ans dans le monde de s’inscrire sur le réseau social. Il fallait alors être inscrit pour pouvoir accéder au site, incitant alors le plus de monde possible à se créer un profil.
Le 10 mars 2008, Facebook a lancé son service en français, permettant ainsi d’atteindre 4 millions d’utilisateurs inscrits dans l’hexagone fin 2008. Fin 2012, 25 millions de Français étaient inscrits sur le réseau social.
L’arrivée du chat (avril 2008)
S’il semble aujourd’hui impensable de lancer un réseau social sans un système de discussion digne de ce nom, Facebook a dû attendre quelque temps avant d’avoir le sien. Il existait bien un système de messagerie sur le site, mais c’est en avril 2008 que le réseau social va automatiser cela en lançant son propre chat.
Le chat de Facebook va d’ailleurs devenir l’une des fonctions les plus populaires du site, tout comme le stockage de photos. Ce dernier va immédiatement remplacer le système de messagerie dans les usages des utilisateurs, et Facebook va même suivre le mouvement en lançant quelque temps après une application dédiée uniquement à son chat : Facebook Messenger.
Le puritanisme poussé à l’extrême (décembre 2008)
Facebook est notamment connu pour son application assez stricte de la culture puritaine américaine. Ainsi, le site se fait régulièrement remarquer pour ses censures plus ou moins arbitraires de certaines images, selon des règles assez obscures.
L’un des exemples les plus vieux remonte au mois de décembre 2008, alors que plusieurs mères se plaignent que certaines de leurs photos ont disparu sans préavis. Les photos en particulier montrent les mères en question en train d’allaiter leur bébé, une image que Facebook ne souhaitait manifestement pas montrer dans ses pages. Celles-ci ont évidemment réagi à cette décision, ce qui a suscité une réaction de Facebook à l’époque, le site ayant expliqué que « des photos montrant un sein pleinement exposé (…) vont à l’encontre de nos règles et peuvent être retirées ». Depuis, Facebook ne semble pas avoir beaucoup changé d’avis à propos de cette politique et continue de retirer des images un rien tendancieuses sans préavis.
L’apparition du bouton Like (9 février 2009)
Publier du contenu, c’est déjà bien, mais montrer à la face du monde ce qu’on aime, c’est encore mieux selon Facebook. C’est là toute l’utilité du bouton « Like » (« J’aime » en français), apparu le 9 février 2009, et qui va devenir un véritable symbole sur le site.
Depuis sa création, ce bouton a été intégré à tous les contenus de Facebook : sous les statuts et les commentaires, sous les photos, sur les pages de fans ou d’événements, etc. Facebook a même poussé le vice à donner la possibilité aux développeurs Web d’intégrer ce même bouton sur leur site, afin de permettre aux internautes de le partager sur Facebook de cette manière.
Le premier service de stockage de photos (février 2009)
Si Facebook est assez connu pour son chat ou la possibilité d’organiser des événements en groupe, c’est surtout le service de stockage de photos qui est le plus populaire sur le réseau social.
Ainsi, Facebook annonce régulièrement des statistiques assez impressionnantes concernant les photos sur son site, mais c’est en février 2009 que celui-ci se fera vraiment remarquer pour la première fois : avec 10 milliards d’images hébergées et près de 33,6 millions de visites mensuelles sur les seules photos, le réseau social surpasse des services comme Flickr ou Picasa, qui sont pourtant uniquement dédiés à cela. Aujourd’hui, Facebook compte plus de 250 milliards de photos sur son service.
Les apéros Facebook (mars 2010)
Si Facebook est pratique pour lier les amis entre eux, c’est la fonction permettant d’organiser des événements, et d’y inviter ses contacts, qui a retenu l’attention d’un certain nombre d’utilisateurs. Si cette fonction a été créée à la base pour oragniser des événements privés, comme des fêtes d’anniversaires, elle a rapidement dégénéré en apéros géants, rameutant plusieurs milliers de personnes.
Ainsi, l’exemple a été vu en France au mois de mars 2010, alors qu’un de ces apéros a fait se rassembler près de 5000 personnes à Rennes, sur une des places de la ville. Problème : gérer 5000 personnes à la fois est compliqué, et les autorités ont vite eu à gérer les probmèmes de coma éthyliques et de blessures suite à une trop grande consommation d’alcool.
Les problèmes de sécurité (mai 2010)
Outre les classiques problèmes d’accès, logique pour un service de cette envergure, Facebook a également été victime de failles particulièrement problématique pour un site qui stocke autant d’informations personnelles.
On se souvient ainsi d’un bug de mai 2010 qui permettait, grâce à la fonction « Afficher un aperçu de mon profil » d’accéder aux messages privés de n’importe lequel de ses amis. Depuis, Facebook a tenté de redorer son image, notamment en offrant 12 500 dollars à un chercheur indien qui a repéré, et corrigé, une faille dans le système d’identification des personnes sur le réseau social.
En août 2013, pour faire part de la découverte d’une faille sur Facebook, un hacker palestinien a quant à lui directement piraté le compte de son fondateur, Mark Zuckerberg, afin de pouvoir écrire sur son mur alors qu’il n’obtenait aucune réponse directement auprès du service chargé des rapports de bug.
The Social Network (13 octobre 2010)
Six ans après sa création, Facebook faisait déjà l’objet d’un film, The Social Network, sorti en France le 13 octobre 2010.
Réalisé par David Fincher (Se7en, Fight Club, Millenium) et écrit par Aaron Sorkin (A La Maison Blanche, The Newsroom), le film s’appuyait sur le roman La Revanche d’un Solitaire (The Accidental Billionaires en VO), de Ben Mezrich. On y retrouvait Jesse Eisenberg dans le rôle du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, qui vivait alors les premières années de l’entreprise, de Facemash, le site qui a inspiré Facebook, aux deux procès auxquels il a dû faire face contre les frères Winklevoss et Eduardo Saverin, sans ancien associé.
Le film a reçu les oscars du meilleur scénario adapté, du meilleur montage et de la meilleure musique. Il a engrangé près de 100 millions de dollars de recettes au box-office dans le monde pour 1,4 million de spectateurs en France.
L’arrivée de la Timeline (22 septembre 2011)
En septembre 2011, Facebook lançait Timeline, ou Journal en français, une nouvelle façon de découvrir les profils des utilisateurs.
Concrètement, la timeline, aujourd’hui généralisée à tous les comptes, permet d’afficher les profils, statuts, photos ou événements sous forme de frise chronologique. Il est également possible d’ajouter des événements antérieurs à son inscription sur Facebook ou d’augmenter la taille des événements les plus importants.
Facebook a connu plusieurs interfaces majeures comme la timeline, mais également le mur, avant elle. Contrairement à la timeline, le mur était alors purement chronologique et il n’était pas possible d’y antidater les événements.
Le rachat d’Instagram (9 avril 2012)
En avril 2012, alors qu’Instagram commençait à menacer Facebook sur le partage de photos en ligne, la firme de Mark Zuckerberg a décidé de racheter son concurrent pour un montant estimé à un milliard de dollars (741 millions d’euros).
Depuis le rachat, les équipes de Facebook et d’Instagram n’ont que peu collaboré à l’exception de l’intégration de vidéos Instagram de 15 secondes dans le flux d’actu de Facebook pour certains annonceurs. Depuis, Twitter ou Google se sont lancé dans le marché des photos avec filtres, puis des micros vidéos avec Vine. En 2013, c’est un nouveau concurrent auquel Facebook a dû faire face : Snapchat. Très réputé auprès des adolescents américains, le service aurait reçu une offre de rachat de la part de Facebook de 3 milliards de dollars, offre rejetée par le service de messagerie vidéo.
Entrée en bourse (18 mai 2012)
Le 18 mai 2012, Facebook entrait dans la course des grands. L’action de l’entreprise était en effet évaluée pour la première fois sur le Nasdaq. Avec une valeur d’introduction de 38,23 dollars, Facebook devenait ainsi l’entreprise la plus cotée au moment de son introduction avec une valorisation de 100 milliards de dollars.
Après une lourde chute les jours suivants son entrée en bourse, le cours de l’action ayant chuté de 20 %, le montant de l’action s’est finalement stabilisé entre 50 et 100 dollars. Facebook est valorisé à 150 milliards de dollars, bien au-dessus de Twitter, entré en bourse récemment (35 milliards), mais bien loin d’Apple (450 milliards) ou Google (380 milliards).
Le recul de la vie privée (10 août 2012)
Au tout début de Facebook, seuls les utilisateurs inscrits pouvaient accéder aux profils de leurs amis sur le réseau social. Peu à peu, les paramètres par défaut de Facebook se sont élargis, réduisant à peau de chagrin la définition de la vie privée selon le réseau social.
Première victime, Mark Zuckerberg lui-même, que l’on a pu découvrir torse nu dans une photographie en août 2012 grâce à un de ses amis qui a posté la photo en public sur le réseau social avant d’en supprimer l’accès quelques minutes plus tard. Trop tard, le mal était fait et l’anecdote a révélé que Mark Zuckerberg lui-même n’arrivait pas à protéger sa vie privée sur son propre réseau social.
Plus problématiques, en septembre 2012, les questions de vie privée et de sécurité se sont rejointes. En France, de nombreux utilisateurs ont en effet remarqué que des messages, auparavant privées, étaient désormais visibles de tous sur les timelines. Un bug qui n’en était en fait pas un, mais qui était dû aux usages de l’époque qui, en l’absence de système de messagerie, incitait les utilisateurs à s’écrire de mur en mur. Jusqu’à ce que les contenus des murs deviennent accessibles à tous.
Plusieurs mouvements se sont ainsi levés contre la marchandisation et le recul de la vie privée sur Facebook. Ainsi le réseau social Diaspora promettait de protéger la vie privée de ses utilisateurs, mais n’a jamais réussi à percer.
Le milliard d’utilisateurs ! (5 octobre 2012)
Nous l’avons vu avant, les inscriptions à Facebook ont rapidement été ouvertes à toute personne de plus de 13 ans possédant une adresse mail, après avoir été réservé aux étudiants. Logiquement, les inscriptions se sont multipliées à une vitesse record sur le site, qui a rapidement compté plusieurs centaines de millions de membres. Le 5 décembre 2012, Facebook a publié un communiqué qui a fait date : le site a passé la barre symbolique du milliard d’utilisateur.
Concrètement, cela signifie qu’un septième de l’humanité possède un compte sur le site, soit près de la moitié de la totalité des internautes (le cabinet suédois Royal Pingdom estimait en 2012 qu’il y avait 2,2 milliards d’internautes dans le monde). Aujourd’hui, Facebook compte environ 1,2 milliard d’utilisateurs.
Graph Search (15 janvier 2013)
En janvier 2013, Facebook tentait de remettre à plat la recherche sur Internet avec Graph Search. Il s’agit d’une nouvelle fonctionnalité du réseau social permettant d’utiliser la barre de recherche pour obtenir des résultats très détaillés.
Ainsi, Graph Search permet de rechercher « un homme de plus de 25 ans qui aime le PSG et Rihanna » et d’obtenir la liste des résultats. Pour cela, le service se base sur les renseignements donnés par les utilisateurs au réseau social.
Malgré plusieurs assurances au niveau de la vie privée (les seules données visibles sont celles qui sont déjà publiques), la nouvelle fonctionnalité a soulevé plusieurs polémiques lorsqu’un blogueur a lancé un site avec des recherches polémiques comme les « employeurs actuels de personnes qui aiment le racisme », « Les mères de personnes juives qui aiment le bacon » ou « Les gens mariés qui aiment les prostituées ».
Facebook échoue sur les smartphones (4 avril 2013)
En 2013, Facebook a tenté plusieurs intrusions dans le domaine de la mobilité afin de passer du statut de simple application à davantage.
Le 4 avril, Facebook a ainsi présenté Home, son launcher dédié sur Android. Le service permettait d’afficher un écran d’accueil affichant de grandes images mettant largement en avant les contenus de vos amis. Au même moment, c’est en collaboration avec le constructeur HTC que le réseau social présentait le HTC First, un smartphone sous Android intégrant par défaut Facebook Home. Il devait s’agir du premier d’une grande série.
Près d’un an plus tard, c’est à un constat d’échec que doit se résoudre Facebook. Face au manque d’intérêt des utilisateurs pour Home, le HTC First n’a jamais été commercialisé ailleurs qu’aux États-Unis et, si Facebook semble toujours mettre à jour son application, l’entreprise a dû se résoudre à y intégrer un écran d’accueil plus classique. Le mal était fait, Facebook Home n’a jamais percé avec seulement entre 1 et 5 millions d’installations, contre entre 500 millions et un milliard pour l’application Facebook ou entre 100 et 500 millions pour Messenger.