L’UEFA, pour lutter contre les diffusions illégales des matchs de l’Euro 2024, se dote d’une arme redoutable. Des systèmes qui analysent en continu pour bloquer rapidement les flux pirates, en quelques minutes et sans préavis.
- L’UEFA utilise un outil permettant de bloquer les flux pirates en quelques minutes, sans préavis
- Les liens illégaux sont aussi désindexés par Google, même avant la diffusion d’un flux illégal
- Ces systèmes analysent l’activité en ligne en continu, par exemple sur les réseaux sociaux où sont postés des liens illégaux
Les fans de football sont au rendez-vous, depuis ce vendredi, pour suivre l’Euro 2024. Les pirates sont aussi présents pour diffuser illégalement les rencontres sportives qui se tiennent en Allemagne. Sauf que l’UEFA ne compte pas se laisser faire, tout comme les différents ayants droit. Une solution a été lancée pour bloquer les flux pirates, le tout en quelques minutes et sans préavis.
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Une analyse en continu pour détecter le streaming illégal
Pour ce faire, des systèmes analysent constamment l’activité en ligne, notamment les réseaux sociaux, et s’occupent de mettre fin à ces flux illégaux qui diffusent les matchs de l’Euro 2024. Ce n’est pas tout puisque, selon Torrent Freak, Google procède au déréférencement des liens illégaux via la base de données Lumen. Même les plateformes qui n’ont pas encore diffusé de matchs subissent ce sort lorsque des soupçons se portent sur elles.
Le blocage des sites pirates n’a rien de nouveau en termes de diffusion sportive. Comme nous l’expliquions dans nos colonnes, le diffuseur beIN ne le sait que trop bien puisqu’un référé du tribunal judiciaire de Paris a permis de bloquer 56 plateformes illégales qui diffusaient des championnats européens. Et dans le sillage de cette décision, 70 autres sites qui partageaient les matchs de la dernière CAN ont reçu la même sanction.
“Être proactif” en bloquant les sites illégaux très rapidement
Caroline Guenneteau, secrétaire générale adjointe de beIN Media Groupe et directrice juridique de beIN Sports France se félicitait de cette décision. Selon elle, il est important d’être “proactif au début de la compétition où il y a un maximum de flux illicites”. Ce que l’UEFA fait actuellement en faisant sauter les sites illégaux même lorsqu’une diffusion n’a pas encore eu lieu.
Les sites qui diffusent les grands prix de F1 sont aussi dans le viseur des ayants droit puisque Canal s’attaque à Google, Cisco et Cloudfare selon l’Informé. La chaîne accuse ces sociétés de permettre l’accès facile à des diffusions illégales. La firme de Mountain View avait déjà été attaquée en justice, en fin d’année 2023, pour bloquer des IPTV illégales qui diffusaient des matchs de foot et de rugby dont les droits étaient détenus par Canal.