L’armée de terre américaine prévoit d’employer la cybernétique d’ici 2050 pour augmenter les capacités des soldats blessés. Une initiative qui ferait passer les soldats cyborgs de la fiction à la réalité.
La cybernétique, ou l’art d’intégrer la machine dans l’humain, fait des progrès constants qui rendent la frontière entre fiction et réalité de plus en plus mince. Alors que la science-fiction et les films d’anticipation ont déjà imaginé un avenir dans lequel l’armée utilisera des améliorations cybernétiques sur ses soldats, le gouvernement américain vient de confirmer qu’il l’envisage pour de vrai d’ici 2050.
Terminator et Robocop font un “traitement déformé” du soldat cyborg, déplore l’armée américaine
Dans ce rapport de l’US Army Combat Capabilities Development Command Chemical Biological Center, une division de recherche de l’armée spécialisée dans les armes biologiques et chimiques, des prévisions à trente ans prévoient un recours à la cybernétique pour augmenter les capacités des soldats blessés, créant officiellement les premiers soldats cyborg.
L’armée américaine veut se passer de soldat pour appuyer sur la gâchette
Pour atteindre cet objectif, explique le rapport, il faudra cependant passer outre un obstacle majeur. Mais celui-ci n’est pas technologique : il est culturel. L’étude déplore en effet que « sur les réseaux sociaux, dans la littérature et les films populaires » la cybernétique « a fait l’objet d’un traitement déformé et dystopique au nom du divertissement. » Depuis les années 80, la filmographie américaine regorge de récits sombres et post-apocalyptiques (Terminator, Robocop, Matrix, etc.) qui rendent l’idée d’un soldat cybernétique pas franchement alléchante dans la réalité.
Et ce que prévoit l’armée américaine en termes d’améliorations pour ses cyborgs en 2050 n’est pas fait pour le rassurer. Parmi les améliorations cybernétiques actuellement étudiées dans les laboratoires militaires américains, on relève par exemple la super-vision, la super-audition et le renforcement des muscles et des démultiplicateurs de force.
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Des soldats-cyborg capables d’être contrôlés à distance ?
Le plus effrayant de tous s’appelle « l’amélioration neurale du cerveau humain pour le transfert bidirectionnel de données. » Un terme barbare pour parler d’une interface qui permettrait aux soldats de contrôler machines et technologies par la pensée… ou à ces hommes améliorés d’être contrôlés par ces dernières. De gros problèmes juridiques et éthiques en perspective, car ce type d’amélioration n’est pas pris en compte par la Convention de Genève. Sans parler des risques potentiels sur la sécurité nationale si ces soldats connectés se font pirater. Un risque dont les films Robocop et Matrix, pour ne citer qu’eux, ont déjà démontré les conséquences effrayantes.
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Source : Vice