Et s’il ne fallait que 45 jours pour aller sur Mars ?

General Atomics et la NASA travaillent sur un nouveau type de carburant pour fusées. Grâce à celui-ci le voyage vers Mars pourrait passer de 6 mois à seulement 45 jours, une révolution pour la conquête spatiale.

Voyage vers Mars
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Quatrième planète après le soleil, juste après la terre, Mars est une planète tellurique (composée de roche et de métal). Assez proche de la Terre, elle a toujours passionné les astronomes amateurs ou professionnels. Après les missions réussies sur la lune du programme Apollo, l’homme s’est tourné vers Mars en se demandant s’il pourrait aussi y poser le pied et même y vivre

En attendant des missions habitées humaines, ce sont des robots qui se sont posés sur la surface de la planète rouge. Les missions américaines d’abord avec Opportunity et Spirit, partis à quelques semaines d’écart au début des années 2000, Curiosity en 2012 puis avec Perseverance depuis 2020. Mais des rovers ont aussi été envoyés par d’autres nations, comme la Chine avec Zhurong.

Si Spirit s’est éteint en 2010, son jumeau Opportunity a lui réussi à se promener sur le sol martien jusqu’en 2019, incroyable pour une mission qui devait durer 90 jours. Aujourd’hui, la mission américaine Perseverence est toujours en cours, et Curiosity continue de faire des découvertes, tout comme Zhurong

En plus des rovers, des sondes spatiales observent également la planète depuis son orbite, comme Orbiter et Odyssey qui ne cessent d’envoyer sur terre des images incroyables.

Si le prochain programme de la NASA, Artémis, a pour but de renvoyer des hommes sur la Lune, c’est bien Mars qui reste dans tous les esprits.

Un nouveau carburant qui permettrait d’aller plus rapidement sur Mars ?

C’est dans un communiqué de presse paru le 20 janvier 2025 que General Atomics (GA EMS), entreprise américaine du secteur de l’énergie et de la défense, spécialisée dans la recherche et le développement technologique, a annoncé le succès des tests d’un tout nouveau type de propulsion pour les fusées de la NASA.

L’entreprise, spécialisée dans la création de drones notamment, travaille en partenariat direct avec l’agence spatiale américaine pour trouver une solution au temps de trajet vers Mars. En effet, 6 mois pour emmener un vaisseau vers la planète rouge, surtout habité, pose de gros problèmes pratiques. Rappelons que le voyage vers la Lune ne dure que trois jours.

Dans son communiqué de Presse, General Atomics annonce ainsi qu’un nouveau type de carburant a été testé et, surtout, que les tests ont réussi. Comme nous l’avons déjà indiqué, ce carburant est destiné à un tout nouveau type de propulsion : la propulsion thermique nucléaire (ou NTP pour Nuclear Thermal Propulsion).

Selon le Glenn Research Center de la NASA le terme « propulsion nucléaire thermique » (ou NPT) fait référence aux systèmes de propulsion spatiale qui reposent sur un combustible de faible poids moléculaire (généralement de l’hydrogène) qui circule dans un réacteur pour générer de la chaleur grâce aux processus de fission nucléaire et éventuellement de la poussée.

« Les récents résultats des essais représentent une étape cruciale dans la démonstration réussie de la conception du combustible pour les réacteurs NTP », a déclaré Scott Forney, président de GA-EMS. « Le combustible doit survivre à des températures extrêmement élevées et à l’environnement chaud de l’hydrogène gazeux qu’un réacteur NTP fonctionnant dans l’espace rencontrerait typiquement. Nous sommes très encouragés par les résultats positifs des essais qui prouvent que le combustible peut survivre à ces conditions opérationnelles, ce qui nous rapproche de la réalisation du potentiel d’une propulsion thermique nucléaire sûre et fiable pour les missions vers la lune et dans l’espace lointain. »

Si ces tests sont prometteurs, le développement de ce type de propulsion et de son carburant spécifique n’en sont certainement qu’à leurs débuts, mais pourraient bien changer la face du voyage spatial pour le futur.