Une start-up américaine affirme être capable de reconstituer un embryon de mammouth laineux de l’ère paléolithique et de l’inséminer dans une éléphante d’Asie, pour une possible naissance en 2028.
Il y a un mois, des chercheurs russes ont fait une découverte extraordinaire. Ils ont déterré les restes d’une femelle mammouth vieille de 50 000 ans dans une rivière gelée. Ce n’est pas la première fois qu’une telle découverte est mise au jour, un bébé mammouth laineux momifié de 30 000 ans avait été découvert au Canada en 2022. Et pas moins de 5 précédents spécimens ont déjà été trouvés en Russie.
Mais cette femelle mammouth a quelque chose de particulier. Nommée Iana, du nom de la rivière du Grand Nord où elle a été découverte, elle est extrêmement bien conservée, grâce notamment au Permafrost, qui fait office de congélateur, empêchant ainsi les prédateurs de la dévorer. Il est donc possible de récupérer de l’ADN.
Il s’agit, certes, d’une nouvelle scientifique d’ampleur, qui permet aux scientifiques de mieux appréhender la période du paléolithique et en apprendre davantage sur le mode de vie des mammouths laineux de l’époque.
Faire renaître le mammouth laineux en 2028
Mais c’est surtout l’occasion pour la start up Colossal Bioscience de s’engager dans un défi fou et controversé. En effet, la start-up américaine vient de lever 200 millions de dollars de fond pour faire renaître le mammouth laineux, potentiellement en 2028.
Le laboratoire prévoit, dans un premier temps, de séquencer et d’assembler un génome à partir des restes ADN de Iana. L’étape suivante consiste à remplacer le noyau contenant l’ADN d’un éléphant femelle d’Asie par le génome provenant d’un tissu mou du mammouth laineux, avec qui elle partage 98% de son ADN, pour créer un embryon. La dernière phase du processus nécessitera l’implantation de cet embryon dans une éléphante d’Asie, suivie d’une gestation de 2 ans, permettant ainsi de créer un hybride éléphant-mammouth.