L’Agence Spatiale Européenne et une entreprise privée allemande ont pour projet de rendre les fusées du futur plus légères. Et, plus important encore, de quoi faire de belles économies de carburant et d’argent.
Les vols spatiaux vivent actuellement leur petite révolution de milliardaires, avec notamment le premier tour de Jeff Bezos dans l’Espace. À côté de cela, un projet allemand de l’entreprise MT Aerospace, soutenu par l’Agence Spatiale Européenne (ESA), pourrait rendre les vols spatiaux moins coûteux. La solution ? Des réservoirs de carburant de fusées constitués de plastique et de fibre de carbone, plus légers et plus économiques que des réservoirs en métal.
Le réservoir, de petite taille et construit à base de plastique renforcé en fibre de carbone, peut contenir de l’hydrogène et de l’oxygène liquide sans craindre quelconque fuite. Plus important encore, le réservoir se passe de tout revêtement métallique, permettant ainsi à la structure d’être plus légère. De quoi rendre les vols spatiaux moins couteux dans le futur ?
En plus d’être plus léger, le réservoir de l’entreprise MT Aerospace est également constitué de moins de pièces. De fait, la structure est plus rapide et moins coûteuse à assembler que les autres modèles de réservoirs. Et qui dit gain en poids, dit immanquablement économie en carburant. Et donc en argent. Avec du plastique recyclé, on serait également assuré d’une pollution encore plus faible que celle de Blue Origin.
Une fusée plus légère et moins coûteuse
Le projet est prometteur et intéresse beaucoup l’Agence Spatiale Européenne. “Il s’agit d’un énorme pas en avant. Nous avons trouvé un composite de carbone et une méthode de traitement très spécifiques qui nous permettront d’envisager de nouvelles architectures et combinaisons de fonctions pour les étages supérieurs des fusées, ce qui n’est pas possible avec le métal”, a même déclaré Kate Underhill, cheffe de projet à l’ESA.
“Le remplacement de l’aluminium par un composite de carbone pourrait permettre d’augmenter de 2 tonnes la capacité de charge utile”, selon Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial à l’ESA. Le matériau a évidemment fait l’objet de nombreux tests et a résisté aux températures cryogéniques, aux cycles de pression et aux substances réactives. Ce projet plus qu’innovant sera d’ailleurs appliqué à l’étage supérieur de la fusée Phoebus de l’ESA pour le lanceur Ariane 6.
Source : Gizmodo