Des milliers d’exoplanètes ont déjà été détectées, majoritairement situées à moins de 400 années-lumière de notre système solaire. Mais en repérer une située dans une autre galaxie est une découverte extrêmement rare…
Les astronomes trouvent la plupart des exoplanètes dans notre galaxie avec la méthode du transit. Lorsqu’une planète passe entre nous et son étoile, la lumière de celle-ci baisse légèrement car la planète bloque une partie de la lumière. La NASA prévoit d’ailleurs d’expérimenter une nouvelle méthode d’observation. Cette technique est cependant extrêmement difficile à appliquer sur des étoiles très lointaines, noyées au milieu de milliards d’autres. Cette fois, au lieu d’analyser la lumière visible, les scientifiques ont décidé d’observer les rayons X.
Une équipe d’astronomes a donc utilisé les données du vaisseau spatial XMM-Newton de l’ESA, qui observe les rayons X, pour discerner individuellement certaines étoiles au sein d’une lointaine galaxie. Cette méthode simplifie le discernement et le tri entre les astres à observer, les objets brillants étant moins nombreux dans les rayons X que dans la lumière visible. Ainsi, les scientifiques viennent de publier les résultats de leur étude dans la revue Nature Astronomy. Ceux-ci y présentent des preuves de la présence d’une planète de la taille de Saturne en orbite autour d’une étoile dans la galaxie du Tourbillon.
Exoplanète au sein d’une autre galaxie : son existence reste à prouver
L’équipe a étudié un type particulier d’étoiles. Il s’agit de systèmes binaires, émettant d’énormes quantités de rayons X. Rosanne Di Stefano, qui fait partie des scientifiques responsables de l’étude, déclare ainsi : “Les binaires à rayons X peuvent être des endroits idéaux pour rechercher des planètes car, bien qu’elles soient un million de fois plus brillantes que notre Soleil, les rayons X proviennent d’une très petite région. En fait, la source que nous avons étudiée est plus petite que Jupiter, donc une planète en transit pourrait complètement bloquer la lumière de la binaire à rayons X”.
Cette découverte reste toutefois à relativiser. En effet, les chercheurs doivent d’abord exclure d’autres explications avant de conclure qu’il s’agit d’une véritable planète. Les sources de rayons X peuvent être variables. Il aurait pu s’agir d’un objet autre qu’une planète, comme une naine brune ou une naine rouge. Mais le système est trop jeune pour ces explications, et l’objet en transit était trop grand pour valider cette hypothèse.
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Source : universetoday