L’agence spatiale européenne cherche des volontaires pour jouer au jeu des différences. Trouvez les différences sur les images de la comète 67P capturées par la sonde spatiale Rosetta de l’ESA.
Lancée en 2004 par l’ESA, la sonde spatiale Rosetta est la première à se placer en orbite autour d’une comète et à y poser un atterrisseur nommé Philae. Entre mars 2014 et septembre 2016, Rosetta a tenu compagnie à la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, aussi appelée Tchouri. Elles ont voyagé ensemble à travers le Système solaire.
La sonde spatiale a ainsi pu étudier la comète sous tous ses angles avec sa caméra embarquée OSIRIS. Elle a notamment observé le réchauffement de la surface glacée par le Soleil quand elle passait dans le Système solaire interne. Toutes ces images sont des données précieuses pour l’agence spatiale européenne. En identifiant les différences à la surface de la comète, l’ESA veut en apprendre plus sur l’histoire du Système solaire. Néanmoins, « compte tenu de la complexité de l’imagerie, l’œil humain est bien meilleur pour détecter de petits changements entre les images que les algorithmes automatisés », a expliqué Sandor Kruk, un astrophysicien à l’Institut Max Planck.
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Jouez au jeu des différences sur les images de la comète Tchouri
L’ESA cherche donc des volontaires pour trouver les différences à la surface de la comète d’une période à une autre. L’outil Rosetta Zoo est accessible à tout le monde en ligne. Vous pouvez ainsi analyser les images de la surface de la comète Tchouri avant et après son approche du Soleil. Vous signalez n’importe quelle caractéristique qui a connu un changement, que ce soit de la poussière, de l’érosion, un rocher, etc. Ensuite, vous indiquez si cette caractéristique est récemment apparue, si elle a disparu ou si elle été déplacée.
Le responsable du centre de données scientifiques ESAC de l’ESA, Bruno Merín, a précisé que « au cours des dernières années, les astrophotographes et les passionnés de l’espace ont spontanément identifié des changements et des signes d’activité dans les images de Rosetta ». Avec le travail des volontaires, l’agence spatiale européenne pourra créer des cartes des zones actives à la surface de la comète. De leur côté, les scientifiques s’occuperont de créer de nouveaux modèles d’activité cométaire. L’objectif est de recueillir le plus d’informations possible sur les corps célestes du Système solaire.
Quant à la sonde Rosetta, l’agence spatiale européenne a officiellement mis fin à sa mission le 30 septembre 2016. La sonde s’est alors écrasée sur la comète vieille de 4,5 milliards d’années. Au cours de ses années d’observation, Rosetta a notamment permis de découvrir que Tchouri transporte des molécules organiques essentielles à la vie. Désormais, c’est aux volontaires de prendre le relais pour étudier la surface de la comète 67P.
Source : Gizmodo