Voilà une journée à oublier pour la Chine et son rêve spatial. En lançant hier une fusée fonctionnant avec un carburant nouvelle génération, composé principalement de méthane, la Chine aurait dû passer une belle journée hier. Un problème moteur empêchant la fusée d’atteindre l’orbite prévu a gâché la fête … et les 14 satellites qu’elle transportait.
Journée noire – ou plutôt violette si l’on fait référence à la couleur laissée par la fusée et son nouveau carburant – pour le programme spatial chinois. En effet, alors que le lancement du véhicule spatial Zhuque-2 avait bien démarré, un problème moteur a empêché la fusée nouvelle génération d’engranger assez de vitesse pour lui permettre d’atteindre l’altitude prévue. 7,8 kilomètres par seconde. C’était la vitesse nécessaire pour permettre à la fusée chinoise d’accomplir, comme planifié, sa mission. Le nouveau carburant à base de méthane n’a cependant permis d’atteindre qu’une vitesse de 5 kilomètres par seconde.
En plus de l’échec et de ses répercussions négatives sur le programme spatial chinois, 14 satellites de pointes ont également été perdus dans l’Espace. En effet, lorsque l’agence spatiale chinoise fait un lancement expérimental elle ne fait pas les choses à moitié. Pour cette raison, sa fusée expérimentale Zhuque 2 transportait déjà de nombreux satellites.
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Le méthane liquide s’apprête-t-il à révolutionner le secteur de l’aérospatial ?
L’idée était pourtant bonne de la part des scientifiques chinois. Si le lancement du Zhuque 2 avait réussi, l’agence spatiale chinoise aurait même devancé Space X sur ce secteur très prisé. Le méthane liquide représente, à bien des égards, le futur du transport spatial. Moins polluant que l’hydrogène ou le kérosène généralement utilisés, toutes les firmes du secteur aérospatial développent actuellement de nouveaux modèles de propulsion à base de méthane.
Pour rappel, le coût environnemental du lancement d’une fusée traditionnelle rejette dans l’atmosphère entre 200 et 300 tonnes de dioxyde de carbone, soit 100 fois plus qu’un vol long-courrier en avion. De plus, des gaz nocifs pour la couche d’ozone sont également relâchés par la combustion des moteurs.
Source : gizmodo.com