Une semaine après la découverte d’une fuite conséquente d’un module Soyouz amarré à l’ISS, les regards sont tournés vers la station spatiale internationale et son équipage toujours à bord. Le module Russe, condamné, conduit la Russie à préparer un nouveau vaisseau spatial pour venir en aide aux astronautes présents dans l’ISS.
Les dégâts provoqués par cette fuite majeure ne sont pas encore tous connus. Cependant, une chose est sûre, le module Soyouz à l’origine de la fuite est condamné. En effet, déclaré inhabitable en raison des températures mesurées à son bord, le véhicule spatial MS-22, normalement utilisé pour transporter les équipages entre l’ISS et la base spatiale terrestre russe de Baïkonour, est hors service. Une perte qui n’est pas, jusqu’à présent, dramatique mais qui met potentiellement en danger l’équipage à bord de la station.
Actuellement au nombre de sept, les astronautes présents dans l’ISS se retrouveraient face à une impasse en cas de problème grave sur l’ISS nécessitant une évacuation d’urgence. En effet, le deuxième véhicule mobile permettant le transport d’un équipage ne comprend que quatre places. Ainsi, l’Agence Spatiale Russe envisagerait d’anticiper l’envoi d’un deuxième Soyouz, d’ici le mois de février.
Pluie de Météores, débris spatiaux, engin défaillant : la cause des dégâts en cours d’investigation.
En plus de ne pas connaître l’ensemble des dégâts provoqués par cet incident majeur, ses causes ne sont pas non plus toutes connues. Si dans cette affaire, la principale suspecte reste la pluie de météores Géminides survenue au même moment, certaines incohérences physiques (notamment sur les positions de certains impacts) ne permettent pas encore de classer l’affaire. Les agences spatiales américaine, russe et européenne, continuent d’enquêter notamment sur la possibilité d’une défaillance matérielle plus importante.
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Enfin, une autre théorie expliquerait en partie le drame rencontré par l’ISS : l’impact du Soyouz avec des débris spatiaux. Pour rappel, les débris spatiaux artificiels, c’est-à-dire fabriqués par l’Homme, sont de plus en plus nombreux et menaçants. L’Agence Spatiale Européenne estime à 750 000 le nombre de « balles volantes » d’une taille égale ou inférieure à un centimètre. 20 000 fragments de supérieurs à 10 centimètres gravitent également autour de la Terre rendant dangereux toute sortie extravéhiculaire pour les astronautes. Enfin, 5 000 débris d’au moins un mètre menacent également l’intégrité de certains véhicules spatiaux, satellites ou de l’ISS. La vitesse de ces débris d’environ 25 000 kilomètres par heure rend chaque objet particulièrement dangereux pour les astronautes.
Source : rfi.fr