Embêtant, coûteux… les écrans de téléphone qui se fissurent ne seront bientôt qu’un mauvais souvenir grâce à des polymères auto-réparants découverts par des chercheurs.
Après les écrans de téléphone pliables (et qui résistent plutôt bien), voici les écrans qui se réparent tout seul. Deux chercheurs de l’université canadienne de Concordia effectuent des travaux poussés pour trouver le moyen d’autoguérir les écrans de téléphones portables. Leurs recherches pourraient même avoir des applications encore plus larges pour faciliter la recharge des batteries.
Des « polymères autoréparables », capables d’auto-guérir les dommages et les rayures d’un écran à température ambiante
Les deux chercheurs canadiens ont conçu des réseaux de polymères autocicatrisants avec des matériaux de synthèse très simples. Les tests qu’ils ont développé ont produit d’excellents résultats à température ambiante. Leurs recherches se distinguent justement des autres travaux similaires sur le même sujet sur le plan du problème de la température.
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L’une des principales difficultés existantes de l’autocicatrisation d’un écran est « le maintien d’un équilibre entre ses propriétés mécaniques et ses propriétés d’autoréparation », explique Twinkal Patel, doctorant et principal auteur de l’article publié dans la revue scientifique ACS Nano. « Il faut ajouter une capacité dynamique d’autoguérison des dommages et des rayures, sans compromettre la tenue du réseau de polymères. »
Étendue aux batteries de téléphone, leur découverte permettrait… de les recharger juste en marchant !
« Les matériaux que nous avons trouvés peuvent réparer rapidement les dommages et les fissures grâce à un mécanisme d’autocicatrisation », ajoute Pothana Gandhi Nellepalli, co-auteur de l’article. Ils permettront aux utilisateurs de téléphones portables de « gagner du temps et de l’argent, de prolonger la durée de vie de l’écran et de réduire la charge environnementale ».
Les deux chercheurs se sont basés sur les travaux initiaux du professeur John Oh, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en nanobioscience au département de chimie et de biochimie. Leur projet de polymères autoréparables permettrait également d’augmenter la durée de vie des batteries, en les couplant avec des nanogénérateurs triboélectriques.
En termes profanes, cette technologie stocke de l’énergie et la convertit en électricité grâce à des mouvements répétés. En associant polymères autoréparables et nanogénérateurs triboélectriques, il devrait être possible « de recharger des téléphones portables simplement en marchant », se félicite Patel.
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Source : Phys.org / ACS Nano