L’architecture se met au vert. A Sydney, un gratte-ciel « recyclé » remporte le prix du bâtiment de l’année.
Voici une nouvelle distinction qui parviendra peut-être à contenter les fans d’architecture moderne et les défenseurs de la sobriété énergétique. Si cette tâche peut sembler, à première vue, impossible, c’est un gratte-ciel d’un nouveau genre à Sydney qui a peut-être trouvé la formule magique. En effet, ce dernier, surnommé le gratte-ciel « recyclé » vient d’être élu bâtiment de l’année par le World Arquitecture Festival.
Son surnom lui vient de la base de sa construction déjà existante. En effet, le nouveau-né de 49 étages a, en fait, été construit autour d’un immeuble déjà existant. Les propriétaires de l’ancien bâtiment souhaitaient, en effet, moderniser et agrandir l’édifice, tout en prônant un mode de construction écoresponsable. Tant par l’optimisation énergétique responsable de ce dernier que par les conséquences environnementales que la destruction de l’ancien édifice aurait provoquées. Le projet semble avoir séduit alors que le bâtiment a reçu la prestigieuse récompense du bâtiment de l’année.
Composé de 5 volumes empilés, l’édifice relève d’une véritable prouesse architecturale et d’un intense travail du cabinet en charge de sa réalisation. En effet, selon la fondatrice du cabinet d’architecture 3XN, ce sont plus de 30 croquis qui ont été réalisés avant d’obtenir la bonne formule. Des modélisations numériques et la réalisation de maquettes à plus petite échelle ont permis de concrétiser ce projet pharamineux. Pensé dès 2014, construit à partir de 2018, le Quay Quarter Tower vient seulement d’ouvrir ses portes.
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Un design conçu pour limiter quotidiennement son empreinte énergétique
C’est en effet par conscience écologique que l’utilisation ou la réutilisation de certains matériaux ont été priorisées. Au total, cette méthode très particulière de construction a permis, selon les estimations faites par le cabinet d’architecture, d’éviter que 12 000 tonnes de CO2 soient libérées dans l’atmosphère. Une quantité non-négligeable qui illustre, dans le même temps, l’impact écologique important du secteur du bâtiment. Cette quantité de dioxyde de carbone est l’équivalent de trois années entières de consommation énergétique du bâtiment ou de près de 1 000 vols entre Paris et Marseille.
Enfin, c’est également toute le plan social et humain qui a motivé certaines décisions. Un « village vertical » ,comme présenté par les architectes sur leur compte Instagram, a été construit au centre de la structure permettant aux différents employés de se retrouver et d’interagir plus facilement. Les différents blocs, permettent également de créer certains espaces intimistes tout en favorisant, par leur base commune, le vivre ensemble, la coopération et le bien être au travail (on ne peut pas en dire autant des nouveaux bureaux du réseau social américain Twitter).
Source : businessinsider.com