Des scientifiques viennent de simuler le climat de la planète fictive Arakis, tirée du roman Dune. Il s’avère que celle-ci présente les caractéristiques d’une exoplanète plutôt réaliste.
Arakis est un monde désertique impitoyable qui subit de puissantes tempêtes de poussière et ne connaît pas de précipitations. Des scientifiques spécialisés dans la modélisation des climats ont entrepris de déterminer dans quelle mesure cette planète fictive est réaliste par rapport aux exoplanètes connues. Il s’avère que l’auteur du roman, Franck Herbert, a créé un monde extraterrestre d’un réalisme étonnant. Le dernier film en date reprenant l’ouvrage d’Herbert a d’ailleurs été acclamé par la critique.
Les auteurs de cette étude ont utilisé un modèle climatique utilisé ici sur Terre. L’équipe a utilisé les lois physiques déjà connues, en prenant comme base notre planète bleue afin d’obtenir des résultats réalistes. Les scientifiques ont ensuite consulté les descriptions détaillées d’Arrakis dans les six romans d’Herbert, tout en prenant en comptes les données disponibles dans l’encyclopédie de Dune. Ils ont ensuite saisi des données telles que la topographie de la planète, la hauteur des montagnes et la quantité de lumière atteignant la surface.
Dune : Arakis pourrait même être habitable
D’après Herbert, l’orbite d’Arrakis est presque circulaire, comme celle de la Terre. C’est une donnée appréciable en termes de réalisme, qui facilite grandement la simulation. Ceux-ci déclarent ainsi : “La forme d’une orbite peut vraiment avoir un impact sur le climat : voyez les hivers longs et irréguliers dans Game of Thrones“. L’atmosphère de Dune est similaire à celle de la Terre, sauf en ce qui concerne le taux de CO2. Cette différence semble logique, puisque le livre a été écrit dans les années 1960, à une époque où les concentrations de CO2 étaient plus faibles dans notre atmosphère.
Une fois le modèle climatique établi, l’équipe a utilisé un puissant ordinateur afin de lancer la simulation. Selon eux, Arrakis est assez réaliste et habitable, du moins en certains endroits. Le modèle a produit des températures maximales d’environ 45 degrés sous les tropiques, ce qui est chaud, mais pas rédhibitoire. Les conditions les plus extrêmes modélisées se situent dans les régions polaires. Les températures estivales y atteignent 70 °C. Le film Dune de Denis Villeneuve, dont l’image illustrant cet article est tirée, a atteint des records au box-office.
Source : universetoday