Direction le Soleil : la NASA et l’ESA s’apprêtent à lancer la sonde Solar Orbiter

D’ici quelques heures, la sonde Solar Orbiter décollera de Floride et mettra le cap vers le Soleil. Construite par l’ESA en partenariat avec la NASA, sa mission est de coopérer avec la sonde Parker Solar Probe pour étudier le Soleil.

Image 1 : Direction le Soleil : la NASA et l’ESA s’apprêtent à lancer la sonde Solar Orbiter

Le décollage de la sonde euro-américaine est prévu pour la nuit de dimanche à lundi. Elle a pour mission, avec Parker Solar Probe, d’explorer le Soleil et son influence sur le système solaire. En effet, Parker Solar Probe est déjà en orbite autour du Soleil et vient d’établir 2 records. Pendant les 7 prochaines années, Solar Orbiter observera les pôles solaires et découvrira l’origine des tempêtes solaires qui nous impactent sur Terre en endommageant les systèmes terrestres de télécommunication.

Solar Orbiter : deuxième mission pour étudier le Soleil

Ce que nous sommes en train de vivre a été très bien résumé par l’ingénieure Anne Pacros lors d’un point de presse le 27 janvier : « C’est une sorte d’âge d’or pour la physique solaire en ce moment ». Nous allons enfin, d’ici quelques années, pouvoir résoudre les mystères du Soleil et connaître l’origine des tempêtes solaires. Il faut d’abord attendre 2 ans pour que Solar Orbiter atteigne enfin l’orbite du Soleil. Pour ce faire, elle doit d’abord passer par l’orbite de Vénus puis celle de Mercure à une vitesse de 245 000 km/h.

Résister à des conditions extrêmes

Contrairement à Parker Solar Probe, la sonde Solar Orbiter n’a pas pour objectif de se rapprocher le plus possible du Soleil. En effet, elle gardera une distance minimale de 26 millions de kilomètres. Afin de se protéger contre les températures extrêmes (plus de 600°C) et contre les particules de haute énergie éjectées par le Soleil, la sonde est équipée d’un bouclier thermique à base de titane et d’un revêtement spécial. Quel est le composant secret lui permettant de refléter le rayonnement solaire ? Un pigment noir de jais fabriqué à partir de charbon d’os d’animaux brûlés, que les Hommes préhistoriques utilisaient déjà il y a plus de 30 000 ans.

Il y a un total de 10 instruments scientifiques à bord de Solar Orbiter : 6 instruments imageurs pour observer le Soleil ainsi que prendre en image les pôles solaires et 4 instruments de mesure pour étudier l’héliosphère.

Pour conclure, toutes les informations qui vont être récoltées par Solar Orbiter et Parker Solar Probe, en plus des images relevées par le télescope DKIST, permettront de mieux comprendre les effets de l’activité du Soleil sur la Terre afin de trouver un moyen de s’en protéger.

Source : ESA