Ces composés chimiques très pratiques et omniprésents dans notre monde moderne posent un réel problème environnemental. Des chercheurs pensent avoir trouver la clé pour s’en débarrasser une bonne fois pour toute.
Les PFAS (perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées) sont des substances chimiques que nous retrouvons partout dans notre quotidien. Elles sont très pratiques car leur propriétés rendent plus résistants et moins collants les produits sur lesquels elles sont appliquées ou mélangées. Nous les retrouvons dans d’innombrables produits comme par exemple dans les emballages, les vêtements, les poêles en Teflon, le fil dentaire…
Le revers de la médaille des PFAS est qu’elles sont aussi très résistantes et ne se décomposent pas d’elles-mêmes avec le temps. Leur structure chimique se base sur des liaisons carbone-fluor très stables et très peu dégradables dans l’environnement. On peut les considérer comme des produits chimiques éternels.
En France, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) les a dans le collimateur depuis de nombreuses années. Les propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs les rendent incontournables dans l’industrie.
On les retrouve en conséquence dans notre environnement et elles contribuent de manière massive à la pollution de notre planète. On les observe notamment en concentration très élevée dans les produits de la mer tels que les mollusques et les crustacés. Elles constituent un poison pour l’homme augmentant les risques de cancer, réduisant l’immunité naturelle et impactant le développement infantile.
Des estimations récentes évaluent qu’environ 50.000 tonnes de produits chimiques PFAS sont rejetées dans l’atmosphère chaque année. Selon une étude, l’eau de pluie serait impropre à la consommation en raison de l’omniprésence de ces substances.
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Lueur d’espoir grâce à un procédé chimique de dégradation des PFAS
Le journal Science nous informe qu’une équipe de chercheurs pense pouvoir ramollir et accélérer la désintégration des PFAS. Suite à leur découverte, les chimistes proposent de mélanger l’hydroxyde de sodium, un produit chimique utilisé dans les lessives, avec un solvant organique appelé diméthylsulfoxyde. Ceci constitue un espoir pour moins de pollution, tout comme la découverte de l’enzyme qui dévore le plastique.
Brittany Trang, de l’Université Northwestern, a observé la décomposition des molécules PFAS après que la mixture a été chauffée entre 79 et 121 degrés. La bonne nouvelle est qu’après quelques jours, le mélange peut même réduire les sous-produits du fluor en molécules inoffensives. Si ces expériences en laboratoire aboutissent à des procédés industriels de retraitements de déchets, on aura fait un grand pas pour la préservation de notre planète.
Source : Engadget