Des scientifiques découvrent un bioplastique qui se dégrade plus vite que le papier dans l’eau de mer

Des recherches scientifiques menées en collaboration avec un manufacturier de produits en plastique ont permis la création d’une alternative aux produits issus du pétrole, qui polluent notre environnement.

Pollution plastique des océans
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En matière de pollution à grande échelle, le plastique fait l’objet de nombreuses recherches. Il faut dire que les bouteilles, pailles et autres emballages flottent à la surface de l’océan et se répandent dans la nature, libérant au passage des millions de micros plastiques encore plus polluants.

Si à l’heure actuelle le recyclage est la solution principale, il nécessite la mise en place de processus de tri efficaces au sein. Certains chercheurs s’occupent même de trouver des solutions artificielles ou naturelles pour éradiquer le fléau.

Certains pays, comme la France, ont banni les plastiques à usage unique de leurs rayons (gobelets, pailles, couverts, assiettes, etc.), mais ce n’est pas encore le cas partout. De plus, le remplacement (souvent du carton) n’offre pas toujours les mêmes propriétés que l’original.

Ainsi, des chercheurs à travers le monde travaillent sur la création d’une nouvelle génération de plastiques, issus de produits naturels et normalement dégradables. Ces bioplastiques pourraient bien être le futur du jetable.

Des plastiques fabriqués à partir de pulpe de bois

La dernière découverte intéressante en date provient du Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI pour faire plus simple). Une organisation américaine indépendante dédiée à la recherche océanique et située dans le Massachusetts. Recherche, exploration, éducation et communications sont ses points d’intérêts principaux.

Cela fait quelques années qu’une équipe de recherche du WHOI travaille sur une nouvelle génération de plastique, basée sur le diacétate de cellulose, une substance issue du bois, de la pulpe de bois pour être exact. Le but étant de créer un plastique capable de se dissoudre facilement dans l’océan, comme le fait le papier (issu lui aussi de la cellulose du bois).

Pendant des années, l’équipe s’est concentrée sur la création de plastique dur issu de ce composé. Aujourd’hui une découverte leur a permis de créer non pas un plastique dur, mais une matière plus proche du polystyrène. Cette sorte de mousse expansée peut être utilisée pour remplacer le plastique dans de nombreuses situations.

Après de nombreux tests en laboratoire en reproduisant le milieu marin d’une manière la plus réelle possible, l’équipe a découvert que les pailles réalisées dans ce matériau se décomposent plus vite que les pailles réalisées avec sa version solide, et même que les pailles en carton !

L’équipe travaille en partenariat avec une entreprise américaine, Eastman qui réalise des objets en plastique. L’idée est de créer un nouveau matériau que les entreprises peuvent utiliser directement avec leurs machines de production actuelles, réduisant les coûts et permettant une mise en œuvre directe.

Le résultat ? Eastman lance déjà son premier produit issu de cette nouvelle gamme : un plateau biodégradable qui servira de remplacement aux plateaux plastiques que l’on retrouve dans le packaging alimentaire. Une première qui ne sera sans doute pas la dernière !