Pour cela la SNCF va utiliser le système de panneaux photovoltaïques SOLVEIG qui permet d’installer et de déplacer par la suite des panneaux solaires de façon aisée, permettant des installations temporaires si besoin.
En France nous disposons de plus de 27 000 km de voies de chemin de fer exploitées. En plus de ces voies sur lesquelles circulent TGV et autres trains, il en existe également qui ne sont plus utilisées, pour diverses raisons (lignes arrêtées, zones à une seule voie, vétuste, etc.).
Notons que certaines voies fermées sont en fait réservées au transport de marchandises. Pour les lignes non utilisées, certaines ont été déferrées (les rails ont été enlevés) au cours du temps. Mais il existe encore des zones où les rails sont en place (environ 7 000 km), et qui peuvent servir à nouveau.
Installer des panneaux solaires sur les rails non utilisés
Dans un communiqué de presse du 21 janvier 2025, la SNCF annonce son idée de déploiement de panneaux solaires sur ces lignes inutilisées.
Les besoins en énergie de notre monde moderne et la nécessité d’utiliser des énergies propres poussent à tester l’installation de panneaux solaires dans de divers endroits. On peut ainsi noter l’installation de panneau sur des pistes cyclables en Allemagne, l’idée de panneaux transparents à poser sur des fenêtres, l’intégration de modules directement dans des tuiles ou l’installation de fermes solaires dans des lieux inhabitables comme les déserts (qui ont participé à la croissance solaire de la Chine en 2024).
Dans son communiqué, la SNCF présente ainsi le projet SOLVEIG. Son but ? Déployer des panneaux solaires directement sur les voies non utilisées. Sa particularité ? Le dispositif est réversible. Ainsi, si la voie doit à nouveau être utilisée par des trains, il suffira de récupérer les panneaux installés pour la dégager.
Bien entendu, la SNCF a tout intérêt à ce que le projet qu’elle nomme “ferrovoltaïque” fonctionne. Il faut dire qu’elle est elle-même grande consommatrice d’électricité avec 80 % des trains fonctionnant à l’électricité.
Le projet “s’inscrit dans l’ambition du groupe SNCF d’installer 1000 MW de capacités photovoltaïques d’ici la décennie 2030 sur ses réserves foncières. Cette ambition est portée par la filiale SNCF Renouvelables, créée fin 2023 pour satisfaire une partie, puis à plus long terme, la totalité des importants besoins en électricité du groupe SNCF.”
Le système SOLVEIG, “ en allusion aux « chemins du soleil » scandinaves”, a été conçu par l’AREP agence pluridisciplinaire (ingénieurs, architectes, urbanistes, conseil, management, etc.), filiale à 100 % de la SNCF et dont le but est d’aider à la transition écologique. Son intérêt est de pouvoir être déployé de manière simple, en utilisant la ligne de chemin de fer sur laquelle il va être installé.
Les premiers panneaux solaires sont actuellement déployés depuis le 17 janvier 2025 dans la région d’Achères (78). Ils constituent les premiers tests du dispositif, test qui doit durer 6 mois, le but étant de vérifier l’efficacité sur système lorsqu’il est déployé en milieu ferroviaire.
“Si ce prototype confirme ses performances dans les conditions particulières du milieu ferroviaire, le système SOLVEIG pourra être déployé à large échelle sur les lignes non circulées, qui feront l’objet d’un cadastre établi par AREP, afin de répondre à un besoin ponctuel et local d’alimentation en énergie renouvelable, tel qu’un chantier de maintenance.”
Outre la couverture directe de rails non utilisés, le projet pourrait bien s’étendre à la couverture de terrains appartenant à la SNCF (en bord de voie notamment), de quais, etc.