Des moutons géants clonés se baladent dans la nature, la justice américaine veut les récupérer

La justice américaine a condamné le Frankenstein du Montana Arthur “Jack” Schubarth pour le clonage et la vente illégale de mouflons génétiquement modifiés. Mais où sont les bêtes ?

mouflon des montagnes
Crédit : MILAIMAGES – pixabay

Nous vous parlions il y a quelques mois de cet américain qui a été condamné pour avoir cloné et génétiquement modifié des moutons géants dans le Montana. L’affaire aurait pu en rester là avec cette condamnation de 6 mois de prison et 24 000 dollars d’amende, et l’enfermement de ces moutons pour éviter toute reproduction avec d’autres espèces, mais ce n’est malheureusement pas le cas. 

Alors que ces moutons étaient destinés à être abattus par des riches américains pour des parties de chasse illégales, ils ont été sauvés par la justice. Ils se retrouvent désormais dans la nature, au contact d’autres espèces d’ovins, entrainant ainsi un mélange génétique incontrôlable. 

En effet, d’après les informations d’un article du site Wired, personne ne connaît le nombre exact d’agneaux engendrés par des brebis inséminées par MMK (Montana Mountain King), le mouflon Agali cloné et génétiquement modifié.

Combien de moutons géants seraient dans la nature ?

D’après les chiffres rapportés à la justice américaine, 117 brebis au minimum ont été livrées au ranch de Schubarth, le Frankenstein du Montana, pour être inséminées depuis le début de son activité illégale. Sachant qu’une brebis peut mettre au monde 1 à 2 agneaux (voire 3 selon les espèces), il pourrait y avoir plusieurs centaines de moutons avec un ADN transformés dans la nature. 

En effet, lors de la condamnation de Schubarth, seul MMK, le premier mouflon géant modifié, devait être mis en quarantaine. Il a depuis été envoyé dans un zoo. Les clients fortunés de l’éleveur connus de la justice ont été aussi condamné à mettre en quarantaine les moutons issus du ranch incriminé avec l’obligation de stériliser les bêtes. Certains clients ont même euthanasié les bêtes.

Et si des bêtes génétiquement modifiées sont dans la nature, que se passerait-il ? Deux possibilités sont envisageables. Les espèces hybrides se reproduisent avec d’autres espèces locales et finissent par devenir l’espèce dominante et donc nuisible. Soit l’ADN des moutons hybrides finit par diminuer au fil des reproductions et des mélanges de gênes.

Que faut-il faire et comment retrouver les moutons hybrides ? Difficile de faire passer des tests ADN à tous les ovins des États-Unis…