Des microbes pourraient alimenter votre maison en électricité

Selon une récente étude réalisée par des chercheurs allemands, une cyanobactérie serait en mesure de produire de l’électricité en réalisant une photosynthèse avec le soleil et le CO2. Une alternative intéressante aux panneaux solaires au silicium.

Panneaux solaires

Selon une étude publiée dans Environmental Science and Ecotechnology, des chercheurs allemands ont découvert comment récupérer l’énergie des bactéries photosynthétiques pour produire de l’électricité plus efficacement grâce au soleil. 

Pour faire simple, ils ont découvert comment une bactérie pouvait produire de l’électricité en se nourrissant du CO2, et surtout comment la canaliser, la transporter et l’exploiter. On parle ici d’une technologie biophotovoltaïque qui utilise des microbes capables de faire de la photosynthèse pour transformer l’énergie du soleil en électricité. Ces microbes produisent des électrons lors de la photosynthèse, et un système spécial récupère ces électrons pour générer du courant électrique. Comme une plante ou une algue peut réaliser la photosynthèse, mais c’est de l’électricité qui en ressort et non de l’oxygène.

Des cyanobactéries capables de produire de l’électricité

Dans cette étude, les chercheurs ont observé une bactérie particulière (Synechocystis sp. PCC 6803) dans un système BPV utilisant du ferricyanure (un composé chimique facilitant le transfert des électrons). Ils ont découvert que ce processus n’affecte pas la croissance des microbes ni leur capacité à absorber le carbone ou à respirer. 

Ainsi, à partir d’un être microscopique, vous pourriez être capable d’alimenter votre maison en électricité, sans passer par des panneaux solaires traditionnels au silicium. Bien entendu, de nombreuses inconnues persistent et ce système BPV est loin de produire autant d’électricité que les panneaux solaires actuels, mais il pourrait constituer une alternative plus écologique puisque la bactérie est capable de s’auto-réparer et de se débrouiller toute seule.

Cette technologie rejoint les dernières avancées scientifiques destinées à lutter contre la pollution, comme la bactérie trouvée par des chercheurs portugais capables de détruire des plastiques dits indestructibles, ou comme le réacteur à hydrogène qui élimine l’étape polluante du raffinage par photocatalyse. Encore un pas de plus pour lutter contre le réchauffement climatique !