Des drones de la NASA pourraient aider à la lutte contre les incendies

Avec le changement climatique et la dernière série d’incendies qui a eu lieu dans la région de Los Angeles pendant le mois de janvier 2025, il s’agit d’un outil qui pourrait s’avérer indispensable.

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Les drones ne sont pas uniquement des armes de guerre, ce sont aussi de petits objets volants qui peuvent s’avérer bien pratiques au quotidien. C’est sans doute Amazon qui s’en est rendu compte en premier, en proposant un service de livraison à domicile utilisant un drone volant. Vous pouvez même en acheter un pour vous afin de réaliser des vidéos ou des photos depuis le ciel.

Dernièrement, les drones se sont aussi fait remarquer lors de spectacles ou de publicité dans le ciel. Leur utilité va même bien plus loin comme ces drones de verbalisation. Hélas, la recrudescence de drones personnels, peut parfois poser de problèmes, et certaines villes cherchent des solutions pour éviter d’être envahies.

Les drones de la NASA : micrométéorologie, prévision localisée et aide aux pompiers

D’après le site Phys Org, c’est en août 2024 que les premiers tests sur ces drones nouvelle génération ont commencé.  Une équipe de chercheurs et de partenaires de la NASA s’est réunie à Missoula pour tester une nouvelle technologie de prévisions météorologiques localisées.

Le test a été réalisé avec un quadcoptère Alta X de la NASA sur lequel ont été fixés des capteurs de vent. Le but étant de fournir des données météorologiques précises et durables pour aider à prévoir le comportement des incendies.

Le nombre et la gravité des incendies de forêt augmentent dans le monde entier, y compris aux États-Unis, et le vent est un facteur majeur de leur déploiement sur les zones touchées. Il entraîne une croissance inattendue et imprévisible des incendies, provoquant des menaces pour la population et des décès.

La campagne a été menée par le projet FireSense de la NASA, qui vise à relever les défis de la gestion des incendies de forêt en mettant la science et la technologie de la NASA à la disposition des agences opérationnelles.

“S’assurer que la nouvelle technologie pourra être facilement adoptée par les agences opérationnelles telles que le service forestier américain et le service météorologique national était un autre objectif principal de la campagne”, a déclaré Jacquelyn Shuman, scientifique du projet FireSense au centre de recherche Ames de la NASA, dans la Silicon Valley, en Californie.

Le drone Alta X a été choisi par l’équipe de FireSense parce que le service des forêts américain (U.S. Forest Service) dispose déjà d’une flotte de quadcoptères et de pilotes de drone qualifiés. Ainsi, l’intégration des capteurs sur ces machines déjà connues, pourrait en simplifier l’utilisation et éviter des investissements lourds pour acheter de nouveaux engins. Le choix des deux capteurs à installer sur les drones a également été motivé par leur facilité d’adoption.

Le premier capteur, appelé radiosonde, mesure la direction et la vitesse du vent, l’humidité, la température et la pression, et est utilisé quotidiennement par le National Weather Service. Le deuxième, l’anémomètre, mesure la vitesse et la direction du vent et est utilisé dans les stations météorologiques et les aéroports du monde entier.

“Les anémomètres sont déjà partout, mais ils sont généralement stationnaires”, explique Robert McSwain, responsable du système aérien sans pilote (UAS) FireSense, basé au centre de recherche Langley de la NASA à Hampton, en Virginie. “Nous prenons un type de capteur déjà utilisé dans le monde entier et nous lui donnons des ailes.”

Ce sont des types de capteurs déjà utilisés partout dans le monde, tous les météorologues savent s’en servir, ce qui ouvre la voie à une large gamme d’utilisations.

Contrairement aux ballons météo et aux stations fixes au sol, les drones peuvent être déplacés à l’endroit où les scientifiques souhaitent réaliser leurs observations. Pendant un incendie, ce système permettrait aux équipes au sol d’obtenir des informations sur la puissance et l’orientation des vents afin de déployer les moyens de lutte aux bons endroits.