Des astronomes auraient repéré les restes de l’une des premières étoiles de l’univers

Des astronomes de l’Université de Tokyo pensent avoir trouvé les restes de la supernova de l’une des premières étoiles de l’univers, en plein dans le gaz entourant le lointain quasar ULAS J1342 + 0928AS.

114 / 5 000 Résultats de traduction star_border Vue d'artiste d'un champ d'étoiles de Population III © NOIRLab, NSF, AURA, J. da Silva
Vue d’artiste d’un champ d’étoiles de Population III © NOIRLab, NSF, AURA, J. da Silva

Une équipe d’astronomes étudiant le gaz entourant un quasar lointain pense qu’il pourrait contenir les restes de l’une des premières étoiles de l’univers.

Les premières étoiles sont connues sous le nom d’étoiles de population III (les trois populations d’étoiles ont été nommées dans l’ordre dans lequel elles ont été observées, de sorte que les étoiles de la population III sont contre-intuitivement les plus anciennes). Ces étoiles les plus anciennes sont hypothétiques pour le moment et présumées disparues depuis longtemps, car elles auraient eu des centaines de fois la masse du Soleil et se seraient éteintes rapidement.

Les restes du lointain quasar ULAS J1342 + 0928

Cette semaine, une équipe d’astronomes pense avoir trouvé les restes de la supernova de l’une de ces étoiles. Vieille de 13,1 milliards d’années, elle proviendrait du gaz entourant le lointain quasar ULAS J1342 + 0928. L’équipe a étudié le quasar à l’aide du télescope Gemini North, situé à Hawaï. Ils ont examiné les éléments chimiques qui entouraient le quasar. Les découvertes de l’équipe ont été publiées aujourd’hui dans The Astrophysical Journal.

Yuzuru Yoshii, astronome à l’Université de Tokyo et co-auteur de l’article, pense que cette étoile présente une combinaison unique d’éléments lourds qui, selon lui, serait la preuve que son noyau galactique contient des restes d’une étoile de la population III.

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Les étoiles riches en métaux deviennent moins courantes à mesure que l’on remonte dans le temps, car l’univers primitif était principalement composé d’hydrogène et d’hélium, plus légers. ULAS J1342 + 0928 contenait 10 fois plus de fer que de magnésium par rapport à la combinaison des mêmes éléments de notre Soleil, selon NOIRLab. En d’autres termes, quelle que soit la fournaise primordiale qui produisait le gaz tourbillonnant autour de ce quasar, elle affichait un cocktail chimique très différent de celui de notre Soleil relativement jeune.

L’équipe observe le gaz du quasar tel qu’il apparaissait lorsque l’univers n’avait que 700 millions d’années. Mais de nouveaux observatoires pourraient aider à trouver les restes d’étoiles de la population III et à évaluer l’évaluation de ce quasar lointain. Le télescope spatial James Webb, en particulier, sera crucial pour de telles enquêtes. L’un des principaux objectifs du télescope est de scruter la lumière la plus ancienne de l’univers, de voir naître les premières étoiles et galaxies. Il avait notamment repéré Earendel, l’étoile la plus lointaine jamais observée.

Source : The Astrophysical Journal