Deepfake : une mère crée des photos nues et équivoques des pom-poms girls rivales de sa fille

Jusqu’où ira le deepfake ? Une mère américaine a envoyé de fausses photos et vidéos aux pom-poms girls rivales de sa fille en les incitant même à se suicider. Plusieurs jeunes filles de l’équipe ont ainsi été harcelées.

Le deepfake fait d’énormes progrès depuis quelque temps. Récemment, l’outil Deep Nostalgia a été lancé pour donner vie aux personnes décédées avec des résultats plutôt creepy. Cependant, cette technique est également utilisée à mauvais escient, voire à des fins criminelles.

Des pom-poms girls aux États-Unis
Des pom-poms girls aux États-Unis – Crédit : Rojan Maharjan / Unsplash

En Pennsylvanie, Raffaela Spone est une mère âgée de 50 ans qui a créé de nombreux deepfakes. Ses victimes ? Les pom-poms girls rivales de sa fille. Raffaela Spone était prête à tout pour les faire renvoyer de l’équipe. Elle n’a donc pas hésité à envoyer à leur entraîneur des photos des jeunes filles les mettant en scène nues, en train de boire et de fumer. La mère est allée encore plus loin en envoyant des SMS anonymes à ses victimes pour les harceler et les pousser au suicide.

Les victimes ont reçu des photos et vidéos deepfakes et des messages les incitant au suicide

En juillet 2020, l’enquête a été ouverte après qu’une mineure a expliqué avoir reçu des messages de harcèlement d’un numéro inconnu. Elle avait aussi reçu des photos deepfakes d’elle-même nue. Celles-ci ont également été envoyées aux coachs de l’équipe de pom-poms girls. D’autres victimes se sont manifestées au cours de l’enquête et elles faisaient toutes partie de l’équipe. Contrairement aux deepfakes amusants comme celui de Chris Evans en Homelander de The Boys, ces deepfakes des pom-poms girls étaient très inquiétants pour les victimes et leur famille.

Finalement, la police a retrouvé l’adresse IP de l’expéditeur de ces deepfakes. Ceux-ci avaient tous été envoyés depuis le smartphone de Raffaela Spone. Elle a été arrêtée la semaine dernière avant d’être relâchée. Elle attend de comparaître à une audience préliminaire prévue le 30 mars. La mère fait face à trois chefs d’accusation de cyberharcèlement d’un enfant et à trois autres chefs de harcèlement. Pour le moment, les policiers n’ont aucune raison de penser que la fille de Raffaela Spone était au courant des actes criminels de sa mère.

Une dispute entre deux familles à l’origine des deepfakes ?

Enfin, les raisons derrière le comportement de Raffaela Spone sont encore inconnues. George Ratel, le père de l’une des jeunes victimes, pense que le harcèlement aurait pu commencer après que lui et sa femme ont demandé à leur fille de ne plus fréquenter la fille de Raffaela Spone en raison de son comportement. Il a déclaré que : « en tant que père, j’étais assez bouleversé. C’est une image de ma fille qui n’est tout simplement pas vraie ».

En effet, le deepfake peut être une véritable atteinte à la dignité d’une personne. Cette technique n’est malheureusement pas toujours utilisée à des fins hilarantes comme les meilleurs détournements de Deep Nostalgia que nous vous avions présenté.

Source : Gizmodo