En début de semaine a eu lieu une cyberattaque d’une “intensité inédite” en France. Selon le gouvernement, ce sont “800 sites administratifs” qui ont été visés par le pirates pro-russe du groupe Anonymous Sudan.
- Le gouvernement dévoile que “800 sites administratifs” étaient visés par la cyberattaque de ce début de semaine
- La cyberattaque aurait été menée par le groupe pro-russe Anonymous Sudan
- Pour rappel, il s’agissait d’une cyberattaque d’une “intensité inédite”
En début de semaine, le gouvernement dévoilait qu’une cyberattaque a visé plusieurs services français. Une attaque possiblement menée par des défenseurs de la Russie d’après les premières informations. Selon Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, la cyberattaque était d’ampleur puisqu’elle a visé pas moins de “800 sites administratifs”.
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L’attaque d’une “intensité inédite” a visé 800 sites administratifs
D’une durée de 48 heures, cette cyberattaque débutée dimanche 10 mars jusqu’au lendemain a été d’une “intensité inédite”. Lors de son déplacement à Rennes (Bretagne), le ministre a répété que l’attaque informatique a été très forte, notamment en termes d’intensité et de temps avec une “démultiplication du nombre de points d’assaillants”. Le membre du gouvernement se trouvait au Réseau interministériel de l’État (RIE) lors de cette prise de parole.
Ces derniers jours, les attaques visant la France se multiplient sans que l’on puisse toujours savoir si les auteurs ont un lien avec les gouvernements belliqueux – Russie, Chine, Iran, Corée du Nord… Plusieurs mutuelles ont été piratées et les données de 43 millions d’inscrits à France Travail (ex-Pôle Emploi) se sont faites siphonner.
Quant à l’attaque qui a visé “800 sites administratifs”, elle aurait été pilotée par le groupe Anonymous Sudan. Les pirates de ce groupe soutiennent la Russie et diverses causes islamistes. Rien n’a été confirmé à ce propos mais Stanislas Guerini indique qu’il y a “un faisceau de présomption sur une allégeance à peu près certaine aux réseaux russophiles”.
Les attaques risquent-elles de se multiplier ces prochaines semaines ? Notamment depuis que le président de la République française, Emmanuel Macron, n’a pas exclu l’envoi des troupes françaises en Ukraine, le 14 mars à 20 heures – tout en indiquant que “jamais, nous ne prendrons l’initiative” ? “C’est évident”, selon Stanislas Guerini. La guerre se fait désormais sur le terrain de l’informatique et les pirates pro-russes sont très efficaces dans le domaine.
Le Parlement européen déploie son “bouclier cyber”
Conscient du danger, le Parlement européen prépare le lancement de son “bouclier cyber” à un milliard d’euro pour faire face aux futures cyberattaques. Ce dispositif semblable au système de satellites Galileo se composera de plusieurs “cyber hubs” dotés d’IA et de supercalculateurs. Le but est de répondre rapidement et efficacement à ces menaces informatiques.
Ce n’est pas tout puisque l’Union européenne va créer une “réserve cyber” pour épauler les États-membres en cas d’attaque informatique critique. Elle se composera de milliers de spécialistes bénévoles du privé et du public.