Le contrôle technique moto arrive bientôt, avec une Introduction prévue en 2024 et des critères d’inspection similaires aux voitures, avec focus sur freinage, pneus, éclairage, pollution et bruit. Voici tout ce que nous savons à ce sujet.
Le Conseil d’État a rendu son verdict, jeudi dernier, suite à la saisine d’associations parisiennes. Il accorde au gouvernement un délai de 2 mois pour établir un arrêté sur le contrôle technique obligatoire pour les 2-roues motorisés, les trois roues et les quads. Cette décision met fin à un long feuilleton judiciaire qui a débuté en 2014 avec une directive européenne.
Le gouvernement a pris acte de la décision du Conseil d’État, et le ministre des Transports, Clément Beaune, précisera prochainement le calendrier et les modalités du contrôle technique (CT).
En 2023, on estime que seulement 1 % des accidents impliquant une moto sont dus à un problème technique, et que dans cette petite proportion, presque aucun ne serait détecté par le contrôle technique. C’est pourquoi certains pays européens, comme la Finlande, l’Irlande et les Pays-Bas, ne l’appliquent pas, même si des réglementations limitant les nuisances sonores et la pollution (en termes de CO2) sont déjà présentes sur les certificats d’immatriculation.
Dans l’attente, on vous résume tout ce que l’on sait.
💶 Quel sera le prix du contrôle technique moto ?
Le coût du contrôle technique suscite de vives inquiétudes au sein du gouvernement. Celui-ci voudra éviter toute contestation de la part des motards, en plus du mécontentement social déjà causé par la réforme des retraites.Les observateurs et les professionnels du secteur estiment un tarif compris entre 50 et 70 €.
🧐 Quand sera mis en place le contrôle technique moto ?
L’application de cette mesure devrait se faire rapidement, au plus tard, début 2024. De son côté, la profession des contrôleurs techniques automobiles, qui compte plus de 6 000 centres à travers le pays, estime qu’il faudra entre 12 et 18 mois avant d’être prête à assurer le service de contrôle technique pour les deux-roues. Cette période est nécessaire pour se doter de l’équipement adéquat, ce qui représente un investissement de plusieurs dizaines de milliers d’euros par centre, ainsi que pour former le personnel.
Comme lors de l’introduction du contrôle technique pour les véhicules légers, un échelonnement sera mis en place pour le premier contrôle technique des motos. Lors de la mise en place de cette mesure, toutes les motos éligibles ne seront pas tenues de passer le contrôle immédiatement. Un calendrier sera établi pour déterminer l’ordre de passage, potentiellement en commençant par les motos les plus anciennes jusqu’aux plus récentes, bien que ce classement reste encore à définir. Selon les estimations de l’administration, à terme, les centres de contrôle pourraient effectuer jusqu’à un million de contrôles par an.
🤔 Quels véhicules seront concernés par le contrôle technique moto ?
Seuls tous les 2-roues de plus de 125 cm3 seraient concernés. Notez que la non-présentation des cyclomoteurs trafiqués devant le contrôle technique démontre une méconnaissance totale du sujet. La périodicité du CT pourrait être obligatoire dans les cinq ans suivant l’achat d’un 2-roues neuf, puis tous les trois ans.
👉 Quels sont les points de contrôle du contrôle technique moto ?
Le contrôle technique des motos et scooters sera similaire à celui des voitures, avec des critères d’inspection tels que le freinage, l’état des pneus, l’éclairage, etc. La pollution et le bruit seront également évalués. Pour plus d’informations à ce sujet, nous vous invitons à consulter notre précédent article sur le contrôle technique moto.
Voici une liste des points de contrôle lors du contrôle technique moto :
- Freinage : Vérification de l’efficacité du système de freinage pour assurer une sécurité optimale.
- État des pneus : Inspection de l’usure des pneus, de leur pression et de leur adhérence pour garantir une bonne tenue de route.
- Éclairage : Contrôle des feux avant, arrière, clignotants et éclairage de plaque d’immatriculation pour une visibilité adéquate.
- Direction et suspension : Vérification du bon fonctionnement de la direction et de la suspension pour assurer une maniabilité optimale.
- Échappement et pollution : Évaluation des émissions de polluants conformément aux normes environnementales et vérification de l’état de l’échappement.
- Niveau sonore : Mesure du niveau sonore du véhicule pour s’assurer qu’il respecte les limites légales en matière de bruit.
- Éléments de sécurité : Contrôle des dispositifs de sécurité tels que les rétroviseurs, les ceintures de sécurité et les systèmes de retenue pour garantir la protection du conducteur et du passager.
