La FFMC s’oppose toujours au contrôle technique des deux-roues motorisés obligatoire à partir du 15 avril prochain. L’association recense toujours les centres de contrôle qui l’effectueront dès le mois prochain… quitte à aller trop loin ?
L’obligation de contrôle technique des deux roues au 15 avril 2024 ne plaît toujours pas à la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC). Depuis le début de l’année, l’association se démène pour établir une liste noire des centres qui proposent ce service et une liste blanche de ceux qui le refusent.
À moins d’un mois de l’instauration de cette nouvelle obligation, de nombreux centres de contrôle se trouvent déjà sur liste rouge. Cela ne plaît pas du tout au responsable d’un établissement, qui dénonce les menaces reçues.
La FFMC appelle toujours au boycott, un responsable de centre s’indigne
La FFMC n’en démord pas et continue d’actualiser son site balancetoncentre.org. Sur celui-ci, les centres de contrôle sont classés en deux catégories : ceux qui effectueront le CT2RM (contrôle technique des deux-roues motorisés) et les autres.
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Actuellement, la plateforme recense 609 centres de contrôle qui ne feront pas le CT2RM, pour le plus grand bonheur de la Fédération Française des Motards en Colère. On compte 838 structures dans lesquels les motards pourront emmener leur véhicule pour se conformer à la nouvelle loi. Par ailleurs, le site nous apprend que 2800 signalements sont en cours de vérification.
Est-ce que la FFMC va trop loin avec son appel au boycott ? Visiblement oui, selon un responsable de plusieurs centres de contrôles dans la Vienne. « Nous avons eu des menaces vis-à-vis des salariés, des graffitis, des boites à lettres explosées » regrette-t-il dans des propos rapportés par Automobile-Magazine.
Dans son « guide du boycotteur », la FFMC va même jusqu’à expliquer aux motards qui n’ont pas fait contrôler leur deux-roues comment se comporter en cas de contrôle de police, notamment si un agent se montre intransigeant.
« Être poli et expliquer que vous n’avez pas eu le temps, que le rendez-vous a été annulé, qu’il n’y avait pas de place avant trois mois, que vous avez pris rendez-vous pour la semaine prochaine, etc. Dans le cas où le flic est intraitable (probablement pas trop, du moins au début) être prêt à payer 90 € (ndlr : tarif minoré, l’amende forfaitaire est de 135 €) pour la cause », conseille la FFMC.
- La FFMC recense plus de 800 centres de contrôle qui effectueront le CT2RM des deux-roues motorisés
- L’association appelle au boycott de ces centres depuis l’instauration de cette loi
- Un responsable de plusieurs centres qui feront des contrôles dans la Vienne dénonce les attaques qu’ils subissent