D’après une recherche menée par Top10VPN, nombre d’applications de contrôle parental bloquent à tort des sites d’organisations LGBTQ+ et des sites traitant d’éducation sexuelle. Preuve de la faillibilité de ces dispositifs.
Pour éloigner les enfants des contenus non-appropriés qui pullulent sur la Toile, les parents peuvent activer le contrôle parental, une fonctionnalité que l’on retrouve notamment dans les suites des sécurité. Ces dispositifs sont toutefois loin d’être infaillibles, bloquant parfois à tort des sites parfaitement légitimes. Fin 2021, Top10VPN a mené une recherche sur des applications de contrôle parental phares à l’instar de McAfee Safe Family, Kids Place, FamilyTime ou encore Kaspersky SafeKids.
Le site a constaté que les contenus relatifs à l’éducation sexuelle et aux ressources LGBTQ+ étaient très fréquemment bloqués à tort par les dispositifs. 92 % des applications de contrôle parental ont au moins bloqué un site se classant dans ces catégories. Parmi les sites filtrés, on peut notamment citer Mermaids, Stonewall, Scarleteen, Sex Education Forum, GSA Network ou encore LGBT Foundation. Autant de ressources dignes de confiance qui abordent la sexualité pour un public jeune. Ou qui proposent de l’assistance à des personnes LGBTQ+ en détresse. Ce sont ESET Parental Control et MMGuardian qui ont bloqué le plus de sites légitimes.
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Les applications de contrôle parental bloquent à tort des sites essentiels pour les jeunes
À l’inverse, certaines applications ne parvenaient pas à filtrer du contenu extrémiste et complotiste. Elles échouaient également à bloquer des sites et applications destinés aux adultes comme OnlyFans, Chatroulette ou Tinder. Des plateformes où les prédateurs sont d’ailleurs légion. Cette faillibilité des dispositifs de contrôle parental est évidemment très problématique. “Cela discrimine non seulement le contenu LGBTQ+, mais empêche les jeunes d’accéder aux informations, aux services et aux communautés qui pourraient être vitaux pour leur bien-être”, déplore LGBT Foundation dans les colonnes de Forbes.
Ce n’est pas la première fois que les algorithmes filtrent des contenus LGBTQ+ à tort. En 2019, YouTube avait notamment démonétisés des vidéos comportant les mots “gay” et “lesbien” dans leurs titres. L’année dernière, Twitter avait suspendu des comptes de militants queers sans raison apparente.
Source : Top10VPN