Aux États-Unis, le parlementaire Ted Lieu cherche à réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Pour ce faire, il vient de présenter devant la Chambre des représentants un projet de loi entièrement rédigé par ChatGPT, le célèbre chatbot d’OpenAI.
ChatGPT est capable de pondre une myriade de textes différents. Le chatbot peut notamment se la jouer législateur. Aux États-Unis, le représentant démocrate Ted Lieu a présenté jeudi une résolution ordonnant à la Chambre des représentants de se pencher sur l’intelligence artificielle. Un projet de loi qui a été rédigé dans son entièreté par ChatGPT. À l’aide d’une simple requête, l’élu californien a pu générer une résolution qui tient la route.
“Vous êtes le membre du Congrès Ted Lieu. Rédigez une résolution complète exprimant généralement son soutien au Congrès pour qu’il se concentre sur l’IA”. Le chatbot ne s’est pas fait prier pour pondre son texte :
Soulignant les impacts positifs potentiels de l’intelligence artificielle, la résolution insiste spécifiquement sur la “responsabilité du Congrès de veiller à ce que le développement et le déploiement de l’IA se fassent de manière sûre, éthique et dans le respect des droits et de la vie privée de tous les Américains, que les avantages de l’IA soient largement distribués et les risques minimisés”.
ChatGPT est capable de générer un projet de loi
Aux États-Unis, toutes les résolutions n’ont pas valeur de loi. Seules les résolutions communes votées par les deux chambres et ratifiées par le président deviennent officielles. La motion présentée par Lieu vise surtout à pousser les parlementaires à se pencher sur le sujet brûlant de l’IA et de ses dérives déjà visibles. ChatGPT est notamment déjà exploité par les pirates. Le chatbot est également utilisé par des étudiants qui lui font faire leurs devoirs.
“En tant que l’un des trois seuls membres du Congrès titulaires d’un diplôme en informatique, je suis fasciné par l’IA et enthousiasmé par les façons incroyables dont elle continuera à faire progresser la société. Et en tant que membre du Congrès, je suis effrayé par l’IA, en particulier l’IA qui n’est pas contrôlée et réglementée”, détaille le représentant dans les colonnes du New York Times. On n’ose toutefois pas imaginer à quoi sa résolution aurait ressemblé s’il avait utilisé l’alternative marxiste de ChatGPT.