Au Royaume-Uni, un étudiant a fait appel à ChatGPT pour l’aider à rédiger une dissertation comptant pour son évaluation. Le jeune homme a décroché la note maximale en exploitant le travail du chatbot sans pour autant tout copier mot à mot.
Le chatbot d’OpenAI a les armes pour faire son trou dans le monde académique. En début d’année, ChatGPT a passé avec brio des examens universitaires de médecine, de droit et d’économie. Bien au fait de ses compétences, les étudiants n’hésitent ainsi pas à se servir du robot conversationnel pour rédiger leurs devoirs maison. C’est le cas d’un étudiant de l’Université de Cardiff dont l’expérience a été très concluante.
Le jeune homme, qui préfère rester anonyme, explique à la BBC avoir rendu deux dissertations, l’une écrite avec l’aide de ChatGPT et l’autre sans. Le travail réalisé avec la complicité de l’IA a obtenu les « Honneurs de première classe » ( 70–100 %). Soit la note maximale dans le système de notation universitaire au Royaume-Uni. En revanche, la dissertation rédigée sans le chatbot a reçu seulement les « Honneurs de seconde classe » (60–69 %).
Comment ChatGPT peut aider les étudiants à écrire leurs dissertations ?
L’étudiant confie ne pas avoir copié mot à mot le texte générée par ChatGPT. Il a plutôt multiplié les requêtes pour obtenir des informations sur son sujet “beaucoup plus rapidement que d’habitude”. Il compte d’ailleurs continuer à utiliser l’agent conversationnel dans ses futurs travaux, notamment pour affiner ses problématiques et ses plans.
Les professionnels de l’éducation doivent désormais composer avec l’IA. Certains prônent l’interdiction pure et dure de ChatGPT comme Sciences Po. D’autres veulent autoriser le chatbot dans un cadre bien défini : celui de l’agrégation d’informations. ChatGPT est capable de comparer plusieurs théories, de résumer des concepts, d’établir des problématiques… Autant de compétences qui peuvent aider un étudiant à affiner sa connaissance d’un sujet.
Les professeurs et les responsables pédagogiques semblent tout de même s’accorder sur un point : l’outil ne doit pas être utilisé pour rédiger à la place de l’étudiant incapable d’organiser logiquement ses idées. Il existe d’ailleurs des logiciels capables d’identifier les textes générées par l’intelligence artificielle pour détecter les usages abusifs.