ChatGPT : Sciences Po interdit le chatbot, les étudiants menacés d’exclusion

Sciences Po voit d’un très mauvais œil le succès grandissant de ChatGPT. L’institut d’études politiques vient tout bonnement d’interdire l’utilisation du chatbot par ses étudiants. Les contrevenants risquent l’exclusion de l’école, voire même de l’enseignement supérieur.

Étudiants
ChatGTP banni de Sciences Po © Unsplash

ChatGPT est un chatbot alimenté à l’IA qui peut générer des textes très précis. À tel point que certains étudiants s’en servent pour faire leurs devoirs, ce qui inquiète fortement le corps enseignant. À Lyon, un professeur avait confié son désarroi après avoir appris que ses élèves avaient utilisé ChatGPT pour rédiger leur devoir. De son côté, Sciences Po a décidé de prendre le taureau par les cornes.

L’Institut d’études politiques de Paris vient d’annoncer que ses étudiants avaient désormais l’interdiction formelle de se servir de ChatGPT. Dans une lettre à destination des enseignants, Sergeï Guriev, directeur de la formation et de la recherche, a exposé ses craintes quant à l’utilisation de ChatGPT. L’agent conversationnel “interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier”, explique-t-il.

Sciences Po interdit l’utilisation de ChatGPT

Alors que l’accès à ChatGPT est désormais proscrit dans les écoles new-yorkaises, Sciences Po avertit ses élèves : “L’utilisation de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants”.

Et Sergeï Guriev de menacer les contrevenants d’exclusion de l’établissement et de l’enseignement supérieur. Pour débusquer les éventuels resquilleurs, les enseignants pourront utiliser GPTZero, une application anti-triche qui détecte les textes générés par ChatGPT.

Si le chatbot a évidement des vertus que personne ne nie, l’utiliser dans un cadre scolaire semble en effet contre-productif. Obtenir un devoir tout fait empêche l’acquisition des acquis que les élèves doivent assimiler : organisation des idées, rédaction, développement de l’esprit critique, résolution de problèmes.

Source : Sciences Po