Après le blocage de ChatGPT en Italie, OpenAI s’est empressé d’annoncer des mesures fortes. Désormais, les mineurs ne pourront plus accéder au chatbot sans une autorisation parentale. Un dispositif sera donc bientôt déployé pour vérifier l’âge des utilisateurs.
La semaine dernière, l’accès à ChatGPT a été bloqué en Italie. L’agent conversationnel est accusé de bafouer la vie privée des usagers et de ne pas respecter le Règlement général sur la protection des données. L’absence d’un système de vérification de l’âge a également été pointé du doigt. OpenAI a rapidement réagi en publiant un long article qui détaille son plan d’attaque pour assurer la sécurité des utilisateurs.
Assurant que la protection des enfants est l’une de ses priorités, OpenAI exige désormais que “les personnes aient 18 ans ou plus (ou 13 ans ou plus avec l’accord parental) pour utiliser” ses services. Pour rappel, il fallait jusqu’alors seulement avoir 13 ans pour accéder à ChatGPT. L’entreprise assure qu’elle étudie plusieurs systèmes de vérification de l’âge.
Comment ChatGPT va-t-il vérifier l’âge des utilisateurs ?
Reste désormais à savoir quelle forme le dispositif prendra-t-il. Pourra-t-on toujours se connecter avec un compte Google ? Faudra-t-il envoyer un document d’identité pour prouver notre âge ? Un système de vérification en double anonymat sera-t-il mis en place ? Autant de questions qui devraient s’éclaircir ces prochaines semaines.
OpenAI souligne aussi les “efforts considérables” réalisés pour réduire la capacité de ses modèles à générer du contenu problématique.“Par exemple, lorsque des utilisateurs tentent de télécharger du contenu pédopornographique sur nos outils, nous le bloquons et le signalons au National Center for Missing and Exploited Children”.
L’entreprise vante enfin son dernier modèle GPT-4, assurant qu’il “est 82 % moins susceptible de répondre aux demandes de contenu non autorisé par rapport à GPT-3.5 “.
ChatGPT doit veiller au respect de la vie privée des utilisateurs
Reste également à régler les problèmes de confidentialité dénoncés alors qu’OpenAI est visé par deux plaintes en France et que l’Allemagne envisage d’interdire l’accès à ChatGPT. De son côté, l’entreprise assure prendre très au sérieux le respect de la vie privée de ses ouailles. “Bien que certaines de nos données de formation incluent des informations personnelles disponibles sur l’Internet public, nous voulons que nos modèles apprennent à connaître le monde, et non les particuliers”, explique l’entreprise.
Laquelle s’efforce de supprimer les informations personnelles des données de formation “lorsque cela est possible”. Elle promet également “d’affiner les modèles pour rejeter les demandes d’informations personnelles des particuliers et de supprimer les informations personnelles de nos systèmes à la demande des utilisateurs”.
Dernièrement, ChatGPT a mis à mal la réputation d’un maire en l’accusant à tort de corruption. Un bug a par ailleurs exposé les historiques ChatGPT de certains utilisateurs ainsi que leurs numéros de carte bleue.
Source : OpenAI
