OpenAI et Microsoft font face à une action collective suite à des accusations de violations de la vie privée et d’infractions au droit d’auteur. La réglementation de l’IA est devenue une préoccupation majeure.
OpenAI, une start-up d’IA basée à San Francisco, est récemment devenue le centre de toutes les attentions depuis la sortie de son chatbot sensationnel, ChatGPT. Aujourd’hui, l’entreprise se retrouve confrontée à plusieurs poursuites judiciaires.
Ces derniers mois, OpenAI a été confrontée à de nombreuses accusations, allant de violations de la vie privée à des infractions au droit d’auteur. Les problèmes s’accumulent pour OpenAI et Microsoft, et une action collective de 150 pages a été déposée mercredi contre les deux sociétés.
OpenAI et Microsoft poursuivis en justice pour des pratiques illégales liées à ChatGPT
Dans cette action collective contre OpenAI et Microsoft, les plaignants sont représentés par le cabinet d’avocats américain Clarkson Law Firm, P.C. Selon le document, les plaignants allèguent que OpenAI et Microsoft ont développé, commercialisé et exploité leurs produits d’IA, notamment ChatGPT, de manière « illégale et préjudiciable ». Les entreprises sont accusées d’avoir utilisé des informations privées volées à des utilisateurs d’Internet sans leur consentement ni leur connaissance.
La plainte mentionne également que les entreprises continuent de collecter illégalement des données personnelles provenant de millions d’utilisateurs à travers le monde pour former leurs produits. Les plaignants invoquent plusieurs infractions, telles que des violations de l’Electronic Communications Privacy Act, du California Invasion Privacy Act et du Computer Fraud and Abuse Act. Ils demandent réparation pour ces présumées violations dans le cadre de cette affaire en cours.
Les plaignants affirment que les entreprises ont collecté « pratiquement chaque donnée échangée sur Internet » sans informer des centaines de millions d’utilisateurs et sans leur consentement. Ils soutiennent qu’OpenAI s’est livrée à la collecte injuste de nos empreintes numériques à chaque occasion, et a ensuite tiré profit de la collecte non autorisée de données personnelles.
Vers une réglementation mondiale de l’IA
Cette action collective intervient à un moment où les appels en faveur de la réglementation de l’IA se font de plus en plus pressants. Sam Altman, PDG de OpenAI, a témoigné devant un comité sénatorial sur les risques de l’IA en mai dernier. Il a souligné que l’intervention réglementaire des gouvernements serait essentielle pour atténuer les risques posés par les modèles d’IA de plus en plus puissants.
Jusqu’à présent, l’Union européenne est la seule instance à avoir élaboré des réglementations en matière d’IA, mais aucun texte consolidé n’a encore été adopté. L’action en justice collective vise à obtenir une réglementation d’OpenAI et de Microsoft par le biais des tribunaux.