ChatGPT cartonne chez les étudiants, ils font leurs devoirs grâce à l’IA

ChatGPT connaît un grand succès chez les étudiants. La moitié des élèves britanniques déclarent avoir déjà utilisé l’intelligence artificielle générative pour faire leurs devoirs. L’étude dévoile que les établissements doivent faire face à un nouveau défi.

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ChatGPT peut remplir de multiples missions particulièrement utiles, comme générer du texte, des images grâce à DALL-E 3 ou encore répondre à vos questions sur de nombreux sujets. Grâce à son récent modèle de langage GPT-4 sorti l’an dernier, le chatbot d’OpenAI se montre encore plus perfectionné.

Les étudiants y voient une aubaine pour se servir de ChatGPT afin de les assister, voire beaucoup plus. Plus de la moitié des étudiants britanniques de premier cycle (les premières années d’université) déclarent utiliser l’IA pour leurs travaux.

Les élèves adorent ChatGPT et font leurs devoirs avec l’IA

Le Higher Education Policy Institute (HEPI) vient de rendre public les résultats d’une étude assez marquante sur l’utilisation de l’IA générative en milieu scolaire. Celle-ci révèle que sur 1 000 étudiants britanniques de premier cycle interrogés, 53 % d’entre eux se servent de l’intelligence artificielle pour générer des documents en vue d’un travail sur lequel ils sont notés.

D’après l’étude, un étudiant sur quatre utilise des applications comme Google Bard ou ChatGPT pour obtenir des suggestions de sujets. Un sur huit va même jusqu’à se servir de l’intelligence artificielle générative pour créer du contenu.

Uniquement 5 % ont admis avoir copié-collé du texte généré par l’IA dans leurs évaluations sans le modifier. Plutôt logique, puisque que seuls 3 % des élèves trouvent la pratique acceptable. HEPI dévoile également que « la majorité de répondants (63 %) pensent que leur établissement a une politique “claire” sur l’utilisation de l’IA, et seulement 12 % pensent qu’elle n’est pas claire ».

Voilà une problématique qui ne se posait clairement pas, il y a encore 10 ans. La démocratisation de l’intelligence artificielle générative fait naître de nouveaux questionnements autour de leur utilisation en milieu scolaire. Pour Josh Freeman, responsable de la politique à HEPI et rédacteur de l’étude, ceux qui utilisent ChatGPT ou encore Google Bard bénéficient d’un énorme avantage sur les autres élèves.

« Il est urgent d’agir pour éviter qu’une nouvelle fracture numérique ne se creuse », alerte Josh Freeman, qui invite les établissements à ne pas adopter une posture punitive avec les jeunes qui utilisent l’IA. Début 2023, la ville de New York avait interdit l’utilisation de ChatGPT dans les écoles avant de faire machine arrière quelques mois plus tard.

Évidemment, la France doit aussi composer avec l’explosion de l’IA générative. Rappelons qu’en janvier 2023, Sciences Po interdisait purement et simplement à ses étudiants d’utiliser ChatGPT pour la production de travaux écrits ou oraux. Généralement, les professeurs peuvent, eux, utiliser le chatbot pour les assister.

OpenAI lui-même tente de convaincre qu’il s’agit d’un outil bénéfique. L’entreprise valorisait l’utilisation faite de ChatGPT par des professeurs issus de divers pays, qui s’en servent pour « accélérer l’apprentissage des élèves ».

Source : HEPI

  • L’IA générative connaît un succès fulgurants chez les étudiants
  • La moitié des élèves britanniques de premier cycle l’utilise pour faire leurs devoirs
  • Un étudiant sur quatre utilise Google Bard ou ChatGPT pour obtenir des suggestions de sujets
  • Josh Freeman, responsable de l’étude, craint une fracture numérique entre les étudiants