ChatGPT pourrait rapidement devenir moins efficace dans ses réponses. Agacés de voir leurs contenus utilisés gratuitement et sans leur consentement, la plupart des groupes de médias bloquent ChatGPT pour l’empêcher d’utiliser leurs articles dans son apprentissage.
La fête est finie pour ChatGPT. La semaine dernière, on apprenait qu’OpenAI est poursuivi pour violation du RGPD en Europe. L’entreprise derrière le célèbre chatbot fait maintenant face à la réplique des médias, qui voient d’un mauvais œil le fait que le chatbot utilise gratuitement leur contenu sans leur accord.
Reddit a été le premier à bloquer ChatGPT, obligeant OpenAI à payer pour son API, de même que toutes les applications tierces, déclenchant au passage une petite révolution sur le réseau social. Une décision qui a probablement provoqué le même questionnement chez les principaux sites générateurs de contenu sur internet, notamment les médias.
Les médias prennent des mesures contre l’intelligence artificielle
À la mi-août, le New York Times prenait des mesures drastiques contre les intelligences artificielles, bientôt imité par de sites d’informations anglo-saxons. Ce sont désormais CNN, l’agence de presse Reuters et l’Australian Broadcasting Corporation qui ont bloqué GPTBot, le robot qui arpente internet à la recherche contenu pour alimenter ChatGPT.
Ce mouvement parti des États-Unis se répand maintenant partout dans le monde, notamment en France. Ce été, l’Agence France Presse publiait une lettre ouverte appelant à la régulation de l’intelligence artificielle. Le chatbot est désormais bloqué par de nombreux groupes de médias dans l’Hexagone :
- Le groupe TF1
- France Médias Monde (qui possède les chaînes France 24 et RFI)
- Mediapart
- Radio France
ChatGPT pourrait subir des effets du blocage dans ses réponses
ChatGPT a profité des contenus générés par internet pour engranger une énorme quantité de données, à l’abri des projecteurs. Maintenant que la planète entière connaît son existence, OpenAI ne peut plus profiter de contenus protégés par le droit d’auteur sans payer. C’est une entreprise à but lucratif : aucune raison qu’elle s’enrichisse sur le dos des autres.
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“Permettre à GPTBot d’accéder à votre site peut aider les modèles d’IA à devenir plus précis et à améliorer leurs capacités générales et leur sécurité“, expliquait OpenAI dans un billet de blog cet été. La firme, consciente des risques légaux auquel elle s’exposait en continuant ses pratiques, a inclus des instructions sur la manière de bloquer son bot dans cette publication.
Le plus célèbre des chatbots pourrait subir des effets des blocages. Sans cette source d’information importante, il serait coupé de l’actualité ou n’y aurait accès que via des sites d’actualités moins fiables. La qualité de ses réponses sur les questions contemporaines pourrait ainsi se détériorer significativement. À moins qu’OpenAI n’accepte de sortir le porte-monnaie.
