Et s’il existait une solution pour ne jamais perdre son animal préféré ? Un groupe de chercheurs en biotechnologie a réalisé le premier clone d’un chat à partir d’un animal mort.
L’histoire débute avec Huang Yu, le propriétaire de Garlic, un chat de race British Shorthair mort d’une infection urinaire. Huang Yu voulait que son chat soit cloné “parce qu’il était si spécial et inoubliable”. C’est à ce moment qu’intervient Sinogene Biotechnology. Ils avaient débuté leurs expérimentations sur le clonage de chats en août 2018.
Pour recréer Garlic, ils ont prix des cellules du chat originel afin de former un embryon pour le clone. Celui-ci a ensuite été implanté avec succès dans une mère porteuse. Garlic numéro 2 est ensuite né 66 jours plus tard, le 21 juillet dernier.
Une enveloppe vide… pour l’instant
Le résultat est parfait, extérieurement tout du moins. Le clone devrait avoir la même durée de vie que l’original. Néanmoins, il faudra faire avec un tempérament et un comportement propre. Seules les cellules sont clonées et non la mémoire. Mais Sinogene Biotechnology compte bien remédier à cela. L’entreprise chinoise envisage maintenant de développer des interfaces homme-machine et des programmes d’intelligence artificielle afin de stocker et de transmettre les souvenirs des animaux sources à leurs clones.
Après ce coup d’essai couronné de succès, Sinogene Biotechnology a l’intention de développer commercialement son service dans un futur proche. Avec 73 millions de chats et chiens de compagnie en Chine, le marché de cette technologie est potentiellement immense. La facture sera néanmoins salée. On parle actuellement de 250 000 yuans (31 500 €) pour cloner un chat et de près de 380 000 yuans (48 000 €) pour un chien.
Malgré ces tarifs dissuasifs, des centaines de propriétaires de chat ou de chien ont déjà souscrit au service, lequel récolte aussi de nombreuses critiques.
L’éthique en question
Des groupes de défense des animaux pointent du doigt le manque d’éthique de ces manipulations. Responsable scientifique de la PETA, Gilly Stoddart déclare que “le clonage est une arnaque cruelle qui crée non pas une copie conforme de l’animal que vous avez aimé, mais un animal qui n’a que les caractéristiques physiques de l’original, pas sa personnalité unique.” En outre, “les expériences de clonage ont blessé et tué d’innombrables animaux dans une quête vaine et infructueuse à reproduire les traits et l’essence même d’un être vivant qui ne peuvent être reproduits.”
A côté de cela, la communauté scientifique, ainsi que Sinogene Biotechnology, voit d’autres applications à ce clonage animal. Il pourrait être utilisé pour sauver des espèces en voie de disparition, par exemple.