Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, est prêt à se battre pour se faire une place sur le marché de l’automobile électrique en Europe. Alors que les constructeurs chinois sont en pleine offensive sur le continent, le groupe automobile a ouvert une nouvelle usine en Serbie.
Stellantis n’a pas peur des constructeurs automobile chinois. Lors de la présentation de sa nouvelle ligne de production de véhicules électriques en Serbie ce lundi, son PDG Carlos Tavares a pris la parole. Il déclarait que son entreprise est prête à “se battre” pour se faire une place sur le marché européen des véhicules électriques, face à la concurrence chinoise.
Stellantis compte se faire une place sur le marché de la voiture électrique
“Nous allons être mis au défi, et je dirais même brutalement mis au défi par l’offensive chinoise sur le marché européen“, déclarait M. Tavares lundi. Mais il ne se laisse pas abattre : “Nous allons leur montrer que nous travaillons dur“. Mais le travail n’est pas tout. Selon le PDG de Stellantis, son groupe dispose de la bonne technologie et va se révéler “un concurrent redoutable“.
Cette nouvelle usine à 190 millions d’euros est un premier pas dans ce sens. La Serbie était le candidat idéal pour ouvrir une ligne de production. En effet, le pays dispose de vastes réserves de lithium, nécessaire à la production de batteries pour véhicules électriques. Vendredi, son gouvernement signait un accord avec l’Union européenne, permettant aux pays membres d’accéder aux matières premières extraites en Serbie.
Les constructeurs automobile chinois veulent investir le marché européen
Si M. Tavares tient ce genre de propos, c’est que l’heure est grave. En mars, le géant BYD signifiait ses grandes ambitions sur le marché européen. On a pu le voir depuis, le constructeur automobile prépare le terrain à grand renfort de pub, notamment lors de l’Euro 2024, dont il était un sponsor. Le constructeur de batteries et de voitures électriques doit maintenant ouvrir une usine en Hongrie, où pourrait éventuellement être fabriquée la BYD Seagull, si abordable.
Stellantis a déjà une cartouche dans son camp. Sur le marché européen, les trois grands constructeurs chinois de voitures électriques sont désormais soumis à des taxes supplémentaires. Après avoir mené l’enquête, la Commission européenne estime que ces entreprises ne respectent pas la concurrence en percevant des subventions cachées de la Chine. Jusqu’alors soumis à des droits de douane de 10 %, les trois entreprises sont désormais frappées des taux suivants :
- BYD : 17,4 %
- Geely : 20 %
- SAIC : 38,1 %
Alors que Stellantis compte fabriquer ses voitures sur notre continent, ces droits de douane devraient déjà jouer en faveur de prix plus attractifs pour les marques du groupe comme Peugeot, Citroën, ou Fiat.
- Le PDG de Stellantis se dit prêt à se battre pour se faire une place sur le marché de l’automobile électrique en Europe.
- Le constructeur automobile a ouvert ce lundi une nouvelle usine en Serbie pour contrer les constructeurs chinois.
- Les droits de douane supplémentaires infligés aux constructeurs automobiles chinois pourraient déjà jouer en la faveur de Stellantis.
