Cargo spatial hors de contrôle : 2,9 tonnes de matériel vont s’écraser sur Terre, mais où ?

Après deux ans dans l’espace, plusieurs tonnes de batteries usagées de l’ISS s’apprêtent à plonger vers la Terre. L’objet, baptisé EP9, est le plus gros jamais jeté depuis la station spatiale. Prévu entre le 8 et le 9 mars, son retour promet un spectacle fascinant, mais a priori sans danger pour la population.

Exposed Pallet 9
Exposed Pallet 9 © NASA

Près de trois tonnes de batteries usagées de la Station Spatiale Internationale (ISS), larguées en mars 2021, s’apprêtent à plonger vers la Terre. Baptisé Exposed Pallet 9 (EP9), cet ensemble massif constituait à l’époque le plus gros objet jamais jeté depuis l’ISS. Il existe une faible possibilité qu’une partie des débris tombent sur Dieppe, Reims ou Strasbourg, selon l’astronome Jonathan McDowell du Centre d’Astrophysique Harvard-Smithsonian.

L’ISS se débarrasse de 3 tonnes de batteries : spectacle garanti dans le ciel

Composées de batteries nickel-hydrure et équivalant à la masse d’un gros SUV, les batteries d’EP9 devaient initialement se consumer dans l’atmosphère dans un délai de deux à quatre ans après leur largage, selon la NASA.

Lancé en mai 2020 par le cargo japonais HTV-9, EP9 contenait six batteries lithium-ion destinées à remplacer les batteries nickel-hydrure vieillissantes de l’ISS. Ces nouvelles batteries avaient été installées lors d’une sortie extravéhiculaire des astronautes.

Mais où EP9 va-t-il tomber ?

L’Office fédéral allemand de la protection civile et de l’aide en cas de catastrophe a émis un communiqué précisant que « entre midi le 8 mars et midi le 9 mars, un objet spatial de grande taille devrait rentrer dans l’atmosphère terrestre et se fragmenter possiblement ». Le communiqué souligne qu’il s’agit de batteries usagées et que des phénomènes lumineux ou un boom sonore sont possibles.

L’organisme allemand se veut rassurant en indiquant que la probabilité que des débris pose des risques pour la population est très faible. Des précisions supplémentaires seront communiquées si le risque venait à augmenter. L’astronome Jonathan McDowell prévoit quant à lui une rentrée atmosphérique d’ici samedi matin.

Prédire la zone d’impact d’EP9 est complexe et imprécis, mais globalement, il faut rappeler que :

  • La probabilité que des débris d’EP9 touchent une zone habitée est extrêmement faible.
  • La plupart des débris se consumeront dans l’atmosphère.
  • En cas de chute de débris, ils seront de petite taille et ne causeront probablement pas de dommages importants.

En l’état, la zone d’impact précise d’EP9 ne peut être déterminée avec précision. Se débarrasser d’équipements encombrants reste une pratique courante à bord de la station spatiale et la plupart du temps, ces objets se consument sans danger en rentrant dans l’atmosphère terrestre. Si le spectacle d’une rentrée atmosphérique peut être fascinant, le risque pour la population est infime.

Vous pouvez toutefois suivre l’astronome Jonathan McDowell sur X qui devrait mettre à jour l’endroit où EP9 devrait tomber en temps réel.

  • EP9, un ensemble de batteries de l’ISS, largué en 2021, va se désintégrer dans l’atmosphère terrestre.
  • Ce retour est prévu entre le 8 et le 9 mars et pourrait être visible dans le ciel.
  • Rassurez-vous, aucun risque pour la population n’est à craindre.