Call of Duty est accusé devant la justice de rendre violent, une fois de plus

Call of Duty rendrait violent. C’est ce qu’affirment les proches des victimes de la tuerie de l’école primaire d’Uvald, aux États-Unis. L’éditeur Activision est assigné en justice, de même que Meta, propriétaire d’Instagram, pour avoir poussé le tueur à passer à l’acte.

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Crédit : Microsoft

Les jeux vidéos sont encore une fois accusés de rendre violent. Dans nos pages, le dernier épisode datait d’il y a moins d’un an, lorsque Emmanuel Macron rejetait les émeutes causés par la mort de Nahel sur les jeux vidéos, provoquant une réponse cinglante du père de Tekken. Cette fois-ci, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que notre passe-temps favori est au banc des accusés.

Aux États-Unis, les parents des victimes d’une tuerie dans une école accusent Call of Duty d’être responsable de la mort de leurs enfants, du moins en partie. Leur avocat a assigné en justice Activision-Blizzard, l’éditeur du FPS le plus populaire de la planète.

Des proches des victimes blâment Call of Duty pour la tuerie d’Uvalde

Le 24 mai 2022, Salvador Ramos ouvrait le feu dans l’école primaire Robb à Ulvade, au Texas. Le jeune homme de 18 ans a alors le temps de tuer 2 enseignants et 19 élèves, âgés de 9 à 11 ans. Après une heure et 14 minutes à attendre le feu vert, les forces de l’ordre donne enfin l’assaut et abattent le tueur. 17 autres personnes sont également blessés au terme du massacre.

Deux ans plus tard, les proches des victimes ont engagé des poursuites contre Activision, Meta et le fabricant d’armes Daniel Defense. Ces entreprises ont incité Salvador Ramos à commettre la tuerie, affirment les familles. Selon le dépôt de plainte, le tueur jouait de manière “obsessionnelle” à Call of Duty, lequel inclurait le fusil d’assaut AR-15 utilisé lors de la fusillade. L’épisode précis de la franchise n’est pas mentionné.

Les plaignants affirment également que le réseau social Instagram de Meta a affiché “des centaines d’images représentant et glorifiant le frisson du combat“, qui ont également influencé Salvador Ramos. Quant à Daniel Defense, l’entreprise est jugée responsable par les proches des victimes pour avoir fabriqué l’arme du crime.

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Activision insiste que les jeux vidéos ne rendent pas violent

Meta et Daniel Defense n’ont pas encore commenté. En revanche, IGN a reçu une déclaration d’un porte-parole d’Activision :

La fusillade d’Uvalde a été horrible et déchirante en tous points de vue, et nous exprimons nos plus sincères condoléances aux familles et aux communautés qui restent touchées par cet acte de violence insensé. Des millions de personnes dans le monde s’amusent avec des jeux vidéo sans se laisser aller à des actes horribles.

Rien de nouveau. 25 ans après la tuerie de Columbine, les jeux vidéos sont toujours accusés de rendre les jeunes violents. À l’époque, c’était Doom et sa suite qui figuraient au banc des accusés aux États-Unis : c’est maintenant Call of Duty.

  • Des proches des victimes de la tuerie de l’école primaire d’Uvalde ont porté plainte contre Activision.
  • L’éditeur de Call of Duty est accusé d’avoir influencé le tueur en le poussant à passer à l’acte.
  • Meta, propriétaire d’Instagram, figure également au banc des accusés, ainsi qu’un fabricant d’armes.