Faire communiquer les véhicules entre eux, c’est l’objectif de la 5GAA (5G Automotive Association), un consortium de 90 acteurs de l’électronique, des télécommunications ou encore de l’automobile.
Cette volonté a donné naissance au C-V2X (Cellular Vehicle-to-Everything), une technologie globale adaptable sur n’importe quel nouveau véhicule.
Rassemblée en congrès à Paris, l’association 5GAA a profité de son étape française pour monter une démonstration de sa technologie sur l’autodrome de Montlhéry. Ford, BMW et PSA participaient à ce show qui nous a permis de voir à l’oeuvre quelques-unes des multiples applications envisageables du C-V2X.
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Qualcomm 9150 C-V2XLeurs véhicules sont équipés d’un gros module installé dans les coffres. Pour l’instant, il est de la taille d’une grosse carte graphique. Ce n’est qu’un prototype qui est amené à évoluer. EN son sein, on trouve une puce de Qualcomm (9150 C-V2X), coeur de la technologie qui permet de lier les véhicules entre eux et de communiquer en 4G hors du réseau. Celle-ci sera prochainement mise à jour en 5G pour améliorer la latence des transcriptions.
Lors de l’essai, cinq voitures et une moto en étaient pourvues. DS7 Crossback, BMW i3, Ford Mondeo, ou encore Peugeot 5008, toutes étaient des modèles de série ayant subi une légère modification pour embarquer la technologie C-V2X.
De tous les usages possibles, la 5GAA en a choisi six qui brossent une grande partie des situations :
- alerte en cas de freinage d’urgence
- aide au passage d’un carrefour aveugle
- détection de piéton
- alerte en cas de véhicule arrêté
- affichage des informations du feu tricolore
- alerte de collision éventuelle en cas de changement de direction
Ces évènements mettent en valeur trois niveaux de communication : de véhicule à véhicule (V2V), de véhicule à infrastructure (V2I) et ces derniers peuvent également récupérer les informations trafic (TMC).
La force du C-V2X est de fonctionner en totale autonomie, au niveau local. Nul besoin de couverture réseau pour être opérationnelle, cette technologie est indépendante et fonctionne sur des distances courtes. Elle est cependant suffisamment efficiente pour repérer un véhicule à une cinquantaine de mètres de distance. C’était d’ailleurs le cas lors du freinage d’urgence, le véhicule de tête était équipé du C-V2X, celui de queue également, mais pas celui du milieu. Cet espace n’a pas empêché les deux véhicules porteurs de communiquer entre eux et de prévenir l’arrière d’une manoeuvre risquée.
La technologie C-V2X est encore en développement. Son déploiement interviendra tout d’abord en Chine dès 2020. Là-bas, elle devrait équiper 20 % du parc de véhicules neufs la première année, puis 30 % en 2023 et atteindre 50 % en 2025. En Europe, les validations sont en cours. BMW, Daimler, Deutsche Telekom et Ericsson ont suggéré sa standardisation à la Commission européenne. Mais la C-V2X n’est pas seule. Face à elle, on trouve le concurrent ITS-G5 basé sur le Wi-Fi 802.11p. Avantage de la C-V2X, elle observe une faible consommation d’énergie et une faible latence. De plus, elle ne nécessite pas non plus de SIM et fonctionne sans ligne de vue. Autant d’atouts qui devraient jouer en sa faveur.
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