BYD va inonder l’Europe de voitures électriques, le constructeur chinois a de grandes ambitions

BYD a de grandes ambitions pour le marché européen de la voiture électrique. Le constructeur automobile chinois compte bien reproduire l’énorme succès qu’il connait en Chine, notamment avec le lancement de la production dans son usine en Hongrie.

BYD voitures électriques chinois pas cher croissance parts de marché
© Envato

BYD est maintenant largement dominant en Chine. En 2023, le constructeur de voitures électriques se targuait de 2 706 075 de véhicules écoulés, en augmentation de 50,3 % par rapport à 2022, selon les chiffres de Cnevpost. BYD règne sur l’empire du milieu, avec 35 % de parts de marché, là où la deuxième place revient à Tesla avec seulement 7,8 % des parts.

Ses possibilités de croissance y sont maintenant limitées. BYD doit donc se tourner vers l’étranger, notamment l’Europe. Le fabricant de la Seagull, une voiture électrique à moins de 9000 euros, a de grandes ambitions sur notre marché. BYD prévoit rien de moins que de quadrupler ses parts de marchés sur notre continent.

BYD table sur 5% de parts sur le marché de la voiture électrique avant 2025

BYD a commencé à vendre des véhicules dans les pays européen en 2021, à commencer par la Norvège. Selon la société de collecte de données mondiales DataForce, en 2023, l’entreprise n’aura vendu que 15 644 voitures électriques sur le Vieux Continent. Elle aurait ainsi un petit 1,1 %, des parts du marché européen des véhicules électriques.

C’est insignifiant, mais ce n’est que le début, affirme Michael Shu dans une interview accordée à Automotive News. Le dirigeant de BYD en Europe affirme que son entreprise “ne fait que commencer” sur le continent.

Le constructeur examine pour l’instant “comment les Européens réagissent” aux produits et services BYD. En effet, c’est un marché bien différent de la Chine, à laquelle l’entreprise est habitué. La multiplicité des langues et des législations sur une population de 746 millions d’habitants y est tout à fait unique au monde.

Michael Shu s’attend maintenant à ce que les ventes de son entreprise augmentent. Cela prendra du temps admet-il dans l’interview, quoique celui-ci table sur une croissance à 5 % de parts de marché avant 2025 : pour nous, cela n’a rien de lent.

À lire > Voitures électriques : l’Union Européenne décide de taxer les modèles chinois

BYD va bientôt lancer la production dans son usine en Hongrie

D’autant plus que cette croissance se ferait avant le lancement de la ligne de production dans l’usine de BYD en Hongrie. Cette usine dédiée au marché européen pourra construire 150 000 véhicules par an, avec la possibilité de doubler la production pour atteindre 300 000 véhicules à terme. De plus, cette production locale permettra d’offrir “des livraisons plus rapides et les gens nous feront davantage confiance“, estime M. Shu.

Prochaine étape pour le constructeur chinois en Europe, le lancement en juin du BYD Seal U, un SUV électrique. Présenté au salon de l’automobile de Genève fin février, ce véhicule à de quoi concurrencer le Model Y de Tesla, qui malgré la compétition d’autres constructeurs, reste dans le top des ventes de voitures électriques en France.

  • BYD veut s’attaquer au marché européen de front en atteignant les 5 % de parts de marché avant 2025.
  • Le constructeur de voitures électriques vise plus au-delà de la 2025, grâce à l’ouverture d’une usine en Hongrie.
  • BYD arrive sur un marché de la voiture électrique déjà bien encombré, notamment par Tesla.