BYD défie Tesla : le géant chinois de la voiture électrique part à l’assaut de l’Europe

BYD, le géant chinois de l’électrique, débarque en force en Europe. Sponsor de l’Euro 2024, le constructeur automobile affiche ses ambitions : détrôner Tesla et devenir le leader du marché des véhicules électriques sur le Vieux Continent. Face à la concurrence féroce et aux mesures protectionnistes, BYD compte sur ses atouts : prix agressifs, technologie de pointe et expérience dans la fabrication de batteries.

BYD europe
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BYD, le mastodonte chinois de l’électrique, s’attaque au marché européen avec une stratégie audacieuse : sponsor de l’Euro 2024, il vise le leadership face à Tesla. Ses atouts ? Des prix agressifs (inférieurs à ceux de la VW ID.3), une technologie de pointe (batteries LFP performantes et interfaces numériques intuitives) et une expérience dans la fabrication de batteries (numéro deux mondial derrière CATL). 

Mais l’offensive européenne est menacée par des droits de douane potentiels, que BYD compte contourner avec une usine en Hongrie. L’objectif est clair : 4 millions de véhicules vendus cette année, dont la moitié électriques.

BYD défie Tesla sur le terrain européen : l’Euro 2024 marque l’offensive du constructeur chinois

BYD se positionne directement face à Tesla, le géant américain dirigé par Elon Musk. Mais l’entreprise chinoise devra affronter des obstacles, notamment la menace de l’Union Européenne d’imposer des droits de douane sur ses produits. Ces sanctions visent à protéger l’industrie automobile européenne et ses millions d’emplois face à ce nouvel acteur ambitieux.

Pourtant, de nombreux experts estiment que ces mesures ne suffiront pas à freiner la progression de BYD. Le fondateur de l’entreprise, Wang Chuanfu, souvent comparé à Elon Musk, y voit d’ailleurs un signe de la force croissante de l’industrie automobile chinoise.

BYD possède un atout de taille : son expérience dans la fabrication de batteries. Numéro deux mondial derrière son compatriote CATL, BYD contrôle une partie importante de sa chaîne de production, ce qui lui confère un avantage certain en termes de coûts.

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Les véhicules BYD, comme la Seal, la Seagull, la Shark ou le Super 3, proposent des fonctionnalités de série qui seraient payantes chez leurs concurrents. L’accent est également mis sur la qualité des interfaces numériques, souvent un point faible des constructeurs européens.

Si les ventes de BYD restent modestes en Europe pour le moment, l’entreprise dispose de plusieurs leviers pour les booster. Son positionnement tarifaire agressif, avec un prix d’entrée inférieur à celui de ses rivaux européens, lui permet de gagner des parts de marché. De plus, la construction d’une usine en Hongrie permettra d’exporter des véhicules vers l’UE en évitant les droits de douane.

Les ambitions de BYD ne se limitent pas aux voitures. L’entreprise est déjà un leader mondial du marché des bus électriques, et ambitionne de contrôler son image de marque en Europe. Un récent incident où des invitations à la présentation d’un nouveau bus électrique ont été annulées illustre cette volonté de cadrage strict de la communication.