Blizzard présente ses excuses pour mettre un terme à la polémique hongkongaise

Blizzard profite de la Blizzcon 2019 pour revenir sur l’affaire « Blitzchung », le joueur banni il y a un mois pour avoir exprimé son soutien aux manifestations hongkongaises. La firme reconnait ses erreurs, présente ses excuses, et promet de tout faire pour respecter ses valeurs, notamment en matière de liberté d’expression.

Image 1 : Blizzard présente ses excuses pour mettre un terme à la polémique hongkongaise

La Blizzcon 2019 ne se limite pas à la présentation des titres phares du duo Blizzard Activision pour l’année à venir. C’est aussi l’occasion de mettre fin à la controverse hongkongaise. Le 8 octobre, Blizzard prend la décision de bannir Chung « Blitzchung » Ng Wai, un compétiteur du tournoi « Grandmasters » dans lequel les meilleurs joueurs d’Hearthstone s’affrontent. Dans une interview d’après match, le joueur professionnel exprime publiquement son soutien pour la cause hongkongaise. La sanction est immédiate, il est suspendu de la compétition pour un an et perd les gains qu’il a accumulés jusque là.

Une décision en accord avec le règlement selon Blizzard, mais qui déchaine de vives réactions sur internet. La firme est accusée de prendre parti pour les autorités chinoises pour protéger ses intérêts financiers dans le pays. Les messages de colère s’accumulent, et les fans marquent leur soutien à Blitzchung en parodiant Overwatch. C’est aussi l’occasion pour la concurrence de marquer sa différence, notamment Epic Games qui se place en tant que fervent défenseur de la liberté d’expression.

L’affaire aurait pu en rester là, mais la guerre économique entre la Chine et les États-Unis la porte sur le terrain politique. Le Congrès demande à Blizzard de respecter ses valeurs plutôt que ses intérêts économiques. L’éditeur revient alors sur sa sanction, Chung « Blitzchung » Ng Wai récupère ses gains, mais reste banni pour un an. Sous la pression, J. Allen Brack, le président de Blizzard, présente ses excuses à la Blizzcon 2019.

Blizzard assume ses responsabilités et promet de faire mieux

L’opération de communication est périlleuse pour J. Allen Brack qui doit faire son mea culpa sans pour autant annuler totalement les sanctions prises à l’encontre du jour d’Hearthstone. Le président de Blizzard regrette d’avoir pris une décision hâtive, et de ne pas avoir réagi suffisamment rapidement aux réactions qu’elle a suscitées : « Blizzard a eu l’occasion de réunir le monde entier dans un complexe sportif Hearthstone il y a environ un mois, mais nous ne l’avons pas fait. Nous sommes allés trop vite dans notre prise de décision et, pour empirer les choses, nous avons été trop lents à parler avec vous tous ».

Blizzard promet également de tout mettre en œuvre pour être à la hauteur des valeurs de l’entreprise, et pour devenir plus indulgent en matière de censure. Le président poursuit en insistant sur l’importance de la liberté d’expression, et sur la mission fédératrice du jeu vidéo : « en vous promenant dans Blizzcon, j’espère qu’il est clair à quel point nous sommes déterminés à permettre aux gens de s’exprimer dans toutes sortes d’endroits, de toutes sortes de façons … Nous aspirons à rassembler le monde entier … nous créons un terrain d’entente où la communauté se réunit pour rivaliser, se connecter et jouer, quelles que soient les choses qui nous divisent ».

Des excuses assez tardives, et ce sont plutôt les nouveautés annoncées à la conférence qui auront convaincu les fans. En particulier le trailer de Diablo 4, un jeu sombre aux allures de MMO qui s’annonce déjà comme un succès, Overwatch 2 avec le mode Push ou Shadowlands, la nouvelle extension de World of Warcraft.

Source : BlizzCon 2019 Opening Ceremony