Contrairement aux prix de vos produits préférés pendant le Black Friday, les émissions de gaz à effet de serre des portes conteneurs transportant vos achats jusqu’à votre porte ne sont pas en baisse. Coup de projecteur sur le revers de la médaille du Black Friday.
C’est l’un des côtés obscurs du Black Friday : son impact environnemental considérable pour notre planète, déjà largement menacée par le changement climatique. En effet, entre votre achat en magasin ou votre clic sur le bouton « ajouter au panier » , beaucoup de choses se passent avant que vous ne receviez, à votre domicile, votre produit. Sans compter le coût environnemental de la production de votre achat, son acheminement en terre promise a également un lourd impact sur le réchauffement de notre planète. Selon les chiffres, environ 3% des émissions de CO2 sont dues au transport maritime des marchandises.
Le trafic sur les mers et océans de ces géants des mers ne cesse d’augmenter. Autant que la taille de ces derniers. En effet, cette croissance s’explique notamment par l’augmentation exponentielle du commerce international et donc du transport intercontinental des marchandises. En juin 2022, le plus grand porte-conteneurs du monde est par exemple entré en service. D’une longueur de 400 mètres de long – soit plus long que la tour Eiffel et la Statue de la liberté mises bout à bout – ce dernier peut transporter plus de 24 000 conteneurs. Pour transporter ces marchandises à travers le monde, ces navires gigantesques consomment essentiellement des énergies fossiles. Et ils en consomment beaucoup.
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17% des émissions totales de CO2 d’ici 2050
Des chiffres qui donnent le tournis et qui, d’après les dynamiques observées, ne diminueront vraisemblablement pas dans les années à venir. Au contraire. En effet, la hausse du commerce international ainsi que la manière même dont est produit la plupart des biens manufacturés, expliquent le besoin croissant de transport maritime. En effet, nombreuses sont les entreprises qui décident d’étaler les différentes étapes de production sur différents pays pour faire baisser les coûts (fabrication des matières premières en Chine par exemple, puis assemblage au Brésil, avant un retour en Asie pour les finitions). Pour rappel, un jean, avant d’arriver dans son magasin de destination, parcourt environ 65 000 kilomètres soit une fois et demie le tour de la terre. Il n’est donc pas étonnant qu’en 2050, d’après les projections, le transport maritime sera vraisemblablement responsable de 17% des émissions de gaz à effet de serre sur la planète.
Source : Gismodo.com