Bitcoin : les influenceurs ne pourront plus faire la promotion des cryptomonnaies, sauf dans un cas précis

L’Assemblée nationale a adopté hier le projet de loi portant sur l’encadrement des activités des influenceurs. Parmi les nouvelles règles, l’interdiction pour eux de faire la promotion des plateformes de cryptomonnaies, lorsque celles-ci ne sont pas enregistrées auprès de l’AMF.

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La fête est finie dans le Far West publicitaire des influenceurs. Le projet de loi pour encadrer l’activité des influenceurs en France a été voté hier à l’unanimité en première lecture, signe du consensus transpartisan sur la nécessité de réguler les influenceurs. En effet, ce sont un député du parti Socialiste (Arthur Delaporte) et un autre du parti présidentiel Renaissance (Stéph ane Vejotta) qui portaient le projet devant l’Assemblée nationale.

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Parmi les nouvelles règles pour les influenceurs, un encadrement plus strict de la promotion sur les réseaux sociaux des cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum, mais aussi des trashcoins, comme le Dogecoin que Tesla gardait même lors de l’effondrement des cryptos. Alors qu’elle prévoyait une interdiction pure et simple de la pub pour les cryptoactifs, la loi a été amendée pour être plus nuancée. En effet, les influenceurs gardent le droit de faire de la pub pour les Prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) enregistrés auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Les influenceurs pourront toujours faire de la pub pour les cryptos

L’interdiction ne porte donc pas tant sur les cryptomonnaies en elles-mêmes que sur les plateformes qui les vendent. Ainsi, les influenceurs ne peuvent faire de la publicité que pour les acteurs du secteurs les plus gros. C’est une vingtaine d’entreprises du secteur, parmi lesquels le géant Binance ou le français Coinhouse qui sont déjà enregistrées auprès de l’AMF.

En effet, le secteur des crypto a fait du lobbying pour convaincre les députés de ne pas être trop stricts. L’association pour le développement des actifs numériques (ADAN) a ainsi obtenu gain de cause avec cet amendement. Faustine Fleuret, présidente de l’Adan estimait avant le vote que cette loi est “stigmatisante pour les entreprises de la sphère crypto. Ces canaux de communication (les influenceurs) vont être interdits alors qu’ils sont importants pour la pédagogie“.

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Au contraire, le député Stéphane Vojetta insistait lors du conférence de presse que cet encadrement ne signifie pas une mise au ban de l’industrie des crypto-actif. Le député souhaite « soutenir » le secteur, en lui donnant une plus grand légitimité. En effet, depuis l’effondrement des cryptomonnaies au début de l’été 2022, celles-ci ont du mal à redorer leur blason.

Les NFT ne sont pas concernés par le texte : verra-t-on les influenceurs crypto se concentrer uniquement sur ceux-ci pour un retour à la mode des cryptomonkeys ?