Certains bidouilleurs n’hésitent pas à trafiquer d’anciennes machines pour éprouver leur capacité à miner des cryptomonnaies. Datant de 1985, le Toshiba T3200SX a réussi à relever le défi… à son rythme.
Pour optimiser le minage de Bitcoins, il faut utiliser du matériel de pointe. Mais il est également possible de passer par des appareils insolites. Un moddeur avait par exemple réussi à miner du Bitcoin avec une Game Boy. Si la prouesse technique est impressionnante, la vitesse d’exécution n’est évidemment pas au rendez-vous. Dans le même registre, le développeur Dmitri Eliuseev a réussi à transformer l’ordinateur portable Toshiba T3200SX en mineur. En 1989, il s’agissait d’un appareil à la pointe de la technologie, propulsé par un processeur Intel 386SX cadencé à 16 MHz et fonctionnant sur l’OS MS-DOS.
Évidemment, il faut s’attendre à des performances bien moins élevées que celles offertes par la RX 6600 XT, le GPU d’AMD champion du minage de cryptomonnaies. Sur son blog, le bidouilleur explique avoir programmé son propre logiciel de minage afin qu’il puisse tourner sur le système d’exploitation du T3200SX. Il a ainsi pu calculer les gains potentiellement atteignables. La machine est notamment capable d’effectuer 15 hashes par seconde. Concrètement, cela permettra d’obtenir un dollar de Bitcoin… toutes les 584 millions d’années.
Le Toshiba T3200SX peut miner des crypto mais cela vous fera perdre beaucoup d’argent
Et c’était sans compter sur la consommation énergétique induite par le minage. Relié à une prise secteur, l’ordinateur portable consomme près de 39 W de puissance, ce qui coûterait environ 3,37 dollars par mois à son détenteur. Par conséquent, pour chaque dollar de Bitcoin gagné, il devra payer 23,1 milliards de dollars qui finiront dans les poches du fournisseur d’énergie.
À lire : Minage plus rapide des cryptos : IBM et Samsung révolutionnent les transistors
C’est ainsi un euphémisme de dire qu’on est ici bien loin des performances offertes les dispositifs ASIC de pointe. À titre de comparaison, les mineurs utilisant ces puces spécialement dédiés au minage de cryptomonnaies bénéficient généralement d’une puissance de hachage 100 000 milliards de fois supérieure (110 térahashes/seconde). Évidemment tout l’intérêt de l’expérience n’était pas de mettre au point une machine révolutionnaire pour le minage. Il s’agissait uniquement de montrer si un ordinateur aussi rétro était capable de miner.
Source : Tech Radar