Le milliardaire, fondateur de Microsoft, a récemment pris la parole pour insister sur le fait que les médicaments et le vaccin contre le COVID-19 quand il sera trouvé ne soient pas réservés en priorité aux États les plus offrants.
Depuis que la crise sanitaire du COVID-19 est passée au stade de pandémie, la quasi-totalité des laboratoires pharmaceutiques font la course pour être les premiers à développer et valider le tant attendu vaccin. Celui-ci devrait être disponible dans les mois à venir et, de peur que certains soient plus privilégiés que d’autres, Bill Gates a pris position en affirmant qu’il faut faire attention à ce que ce vaccin ne soit pas réservé à certains plutôt qu’à d’autres.
Dans sa prise de parole, Bill Gates a insisté sur le fait que ce sont les populations ou les pays qui sont le plus dans le besoin, les plus fragiles et les plus pauvres qui devraient être prioritaires dans l’accès au vaccin et aux médicaments. Il craint particulièrement l’attitude du président américain Donald Trump qui a déjà acheté pratiquement la totalité des stocks du traitement à l’hydroxychloroquine.
COVID-19 : les producteurs du vaccin envisagent d’exposer des individus sains au coronavirus
D’autre part, Donald Trump a déjà fait savoir publiquement que tout sera fait pour que les laboratoires américains puissent trouver le fameux vaccin et qu’il serait distribué aux États-Unis en premier. La Chine quant à elle a également fait savoir que si le pays trouve le vaccin, alors il sera aussi distribué en premier à la population chinoise puis proposé aux autres pays et régions touchés par le Virus. Ces prises de position font craindre une montée des tensions diplomatiques.
L’OMS prend position pour une distribution équitable du vaccin
Face à ces prises de position unilatérales, l’OMS a fait entendre sa voix pour tenter de calmer les tensions et proposer une solution équitable pour tous. Pour cela, l’organisation onusienne propose que les zones de mise à disposition prioritaire ne soient pas décidées sur des critères économiques, mais plutôt sanitaires. C’est-à-dire identifier les populations les plus pauvres, les plus touchées ou les plus à risque afin de leur donner accès au vaccin en priorité.
L’OMS va tenter de convaincre les États les plus proches de développer un vaccin contre le COVID-19 d’opter pour cette solution et ne pas se focaliser sur leurs citoyens et d’éventuelles spéculations. De telles spéculations auraient de graves conséquences, car les États les plus riches obtiendraient les traitements avant les pays les plus pauvres, ce qui aggraverait la situation sanitaire dans ces régions.
Source : Gizmodo