Bernard Arnault a vendu son jet privé. Le patron de LVMH en avait assez d’être pisté par des activistes dénonçant la pollution engrangée par ses déplacements aériens.
Les informations sur le trafic aérien sont accessibles publiquement. Et certains en profitent pour mettre au point des bots afin de suivre à la trace les voyages incessants des milliardaires. Elon Musk avait même tenté d’amadouer le jeune Jack Sweeney avec 5000 dollars pour qu’il cesse de pister son jet, une somme jugée insuffisante par le principal intéressé qui réclamait 50 000 $ ou une Model 3.
Les trajets des milliardaires français sont également scrutés de près. L’objectif est de dénoncer les émissions de CO2 émises par leurs voyages en jets alors que l’urgence climatique et écologique gronde. Deux comptes Twitter ciblaient tout particulièrement Bernard Arnault qui possède actuellement la seconde fortune mondiale selon Bloomberg.
Il s’agit de @laviondebernard et de @i_fly_Bernard. “63 milliardaires français émettent autant de CO2 que 50% de la population (source Oxfam / Greenpeace 2022)”, souligne le second cité dans sa présentation. Et de signaler il y a quelques semaines que l’avion du milliardaire n’était plus immatriculé en France depuis le 1er septembre. “Alors Bernard, on se cache ?” s’interroge l’activiste. Il ne croit pas si bien dire.
Bernard Arnault loue désormais des jets pour ses trajets
Interrogé sur Radio Classique le 17 octobre dernier, Bernard Arnault confirme que LVMH avait bel et bien “un avion”. “Nous l’avons vendu. Le résultat maintenant, c’est que plus personne ne peut savoir où je vais puisque je loue des avions quand j’utilise des avions privés”, se félicite l’homme d’affaires. Et son fils de poursuivre : “Pour des questions de confidentialité, ce n’est pas très agréable que nos concurrents puissent savoir où nous sommes à tout moment, ça peut donner des idées, des pistes, des indices”.
Antoine Arnault rappelle en outre “avoir évidemment pris le TGV à Lille” avec son père il y a quelques mois. Le président de Loro Piana assure qu’on leur fait un mauvais procès, les jets étant utilisés uniquement quand “on va dans des endroits où l’usage de l’avion est nécessaire”.