Batteries électriques : le minage de métaux rares pourrait définitivement détruire les océans

Un nouveau rapport publié par l’ONG environnementale Fauna & Flora met en évidence l’impact terrible que pourrait avoir le minage en eaux profonde, notamment pour satisfaire les besoins en métaux rares qui entrent dans la composition des batteries.

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©The Metals Company

Une enquête menée par l’ONG environnementale Fauna & Flora a révélé que l’extraction de métaux rares dans les fonds marins pourrait causer des dommages “considérables et irréversibles” à la planète. Selon le rapport, une fois perdue, la biodiversité des grands fonds marins sera impossible à restaurer. Ce rapport est publié au moment où de nombreuses compagnies minières souhaitent exploiter les gisements marins de métaux rares pour satisfaire la demande en batteries.

Même si le prix du lithium s’effondre, les ressources terrestres en cobalt, manganèse et nickel s’épuisent, des métaux qui sont tout aussi essentiels dans la production de batteries. Dans le même temps, la demande en batteries est toujours plus grande, notamment poussée par la transition écologique et l’adoption progressive des voitures électriques. La situation n’est pas prête de s’arranger puisqu’à partir de 2035, vous ne pourrez plus acheter de voiture thermique dans l’Union Européenne.

Un lourd impact de la production des batteries sur les océans

Début 2020, Fauna & Flora avait publié un premier rapport dans lequel le groupe s’interrogeait sur les conséquences du minage en eaux profondes. Depuis, de nombreuses autres recherches sont venues apporter des réponses. Le rapport publié hier en est une synthèse, qui permet de tirer des conclusions plus qu’alarmantes sur l’impact du minage en eaux profondes sur l’éco-système marin.

Fauna & Flora explique que “les recherches analysées dans le rapport démontrent clairement qu’il est prématuré de procéder à l’exploitation minière des grands fonds marins” et que “en l’absence de toute technique adaptée pour atténuer les impacts“, le minage devrait être évité.

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Les océans sont le plus grand puit de carbone sur la planète, notamment grâce à leur faune et leur flore qui stocke le CO2 en grande quantité. “La protection de son écosystème délicat n’est pas seulement cruciale pour la biodiversité marine, mais aussi pour toute vie sur Terre” explique Sophie Benbow, directrice des affaires marines de Fauna & Flora au Guardian. Une fois les éco-systèmes dans les océans détruits, il ne sera plus possible de revenir en arrière et les émissions de CO2 en seront d’autant plus nocives pour la planète.

Source : Fauna & Flora