5 hommes ont été arrêtés, suspectés d’utiliser un appareil des services de renseignement pour récupérer des numéros de téléphone. Les victimes recevaient ensuite de faux SMS de l’Assurance maladie qui les invitaient à se rendre sur un site frauduleux pour récupérer leurs données privées.
Les arnaques aux SMS se multiplient ces derniers mois. L’une des plus grosses escroqueries concerne l’Assurance maladie avec près de 424 000 messages envoyés aux victimes. Franceinfo nous apprend, selon sa source judiciaire, que 5 hommes ont été mis en examen le jeudi 16 février en Île-de-France pour escroquerie en bande organisée.
Les suspects utilisaient un appareil des services de renseignement pour récupérer le numéro de téléphone des personnes ciblées.
Quelle technologie a été utilisée par les suspects ?
Pour récupérer le numéro de téléphone des personnes ciblées par les SMS d’arnaque, les 5 hommes suspectés utilisaient un appareil de surveillance des services de renseignement. Un « IMSI-catcher » qui intercepte les échanges mobiles en devenant l’antenne relais limitrophe. Cette technologie permet de voler les numéros de téléphone des automobilistes aux alentours.
C’est lors d’un contrôle routier que la police a découvert ce dispositif dans une voiture conduite par une femme. Après enquête des gendarmes spécialisés en cybersécurité et la police judiciaire de Paris, les 5 suspects ont été interpellés à Noisy-le-Sec dans le 93.
Une information judiciaire a été ouverte le jeudi 16 février pour « introduction et extraction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé de données » ou encore « détention non autorisée d’un dispositif technique ayant pour objet la captation de données informatiques ». Les suspects ont été mis en examen et trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
En quoi consistait cette arnaque SMS à l’Assurance maladie ?
Ce sont plusieurs centaines de milliers de faux SMS qui ont été envoyés aux victimes. Désormais, le juge d’instruction cherche à savoir combien de personnes ont été dupées.
Le message renvoyait vers un faux site de l’Assurance maladie où les internautes étaient invités à entrer des informations très sensibles. On parle d’éléments qui peuvent faire des dégâts entre de mauvaises mains comme le numéro de sécurité sociale ou les données bancaires.
